Les recherches scientifiques

Accueil
L’étude
équipe scientifique
Publications

Date de mise à jour de la page : 05/02/2024

Un soin tout particulier a été apporté pour veiller au respect de la confidentialité des données individuelles, mais aussi aux aspects éthiques vis-à-vis des participants. Vous trouverez ci-dessous la liste des projets de recherche basés sur les données et/ou échantillons biologiques collectés dans l’étude 3C :

Titre complet de l’étude : Prédisposition génétique à la survenue des adénomes hépatocellulaires

Responsable de traitement : Inserm

Coordonnatrice Pr Jessica Zucman-Rossi

Résumé :

Contexte

 Le cancer du foie est la troisième cause de mortalité liée au cancer dans le monde, avec environ un million
de nouveaux cas chaque année. Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est la forme la plus courante de cancer du foie et est généralement associé à des maladies hépatiques chroniques, bien qu’il puisse également se développer sans antécédents de maladie du foie. Notamment, les adénomes hépatocellulaires (AHC) sont des tumeurs bénignes rares touchant principalement les jeunes femmes en bonne santé, souvent liées à l’utilisation de contraceptifs oraux. Bien qu’ils ne soient pas cancéreux, ils peuvent entraîner des problèmes graves, notamment la transformation en cancer (dans environ 5 % des cas) et des hémorragies.

Objectifs

L’objectif de cette étude est de comprendre les mécanismes de formation des tumeurs hépatiques. Cette recherche vise à améliorer la compréhension des interactions entre environnement et génétique, ainsi que l’optimisation des conseils génétiques pour les familles touchées, en particulier dans les cas de transition des tumeurs bénignes vers des tumeurs cancéreuses.

Méthodes

 En premier lieu, les modifications dans les gènes, que l’on appelle aussi mutations, liés à différents types de tumeurs du foie seront analysées en utilisant des informations provenant de tissus sains. Des participants de l’étude 3C serviront de groupe témoin local  comparable pour cette première partie (axe 1), garantissant le respect des normes éthiques.

Ensuite, ces découvertes seront validées au cours d’une étude indépendante. Parallèlement, la manière dont ces mutations influent sur le comportement des tumeurs sera examiner en étudiant l’expression des gènes, les caractéristiques des patients et les tissus hépatiques. Enfin, leur impact sur les aspects cliniques sera évalué en analysant diverses données, y compris des informations génétiques et cliniques.

Perspectives

L’identification de nouveaux facteurs de risque génétiques et la compréhension de leur impact sont essentielles pour mieux comprendre l’interaction entre facteurs environnementaux et génétiques dans les stades précoces de la formation de tumeur (tumorigenèse). Cela permettra d’améliorer les conseils génétiques prodiguées aux familles touchées, en particulier dans les cas de transition des tumeurs bénignes en tumeurs cancéreuses, un défi majeur pour les cliniciens.

État d’avancement : analyses des données issues de la cohorte 3C à réaliser en tant que dernière population de contrôle

Données concernées : données cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@inserm.fr (Déléguée à la Protection des Données Inserm, 101 rue de Tolbiac, 75013 Paris)

Partenaire :  

  • Equipe FunGeST « Génomique fonctionnelle des tumeurs solides”, Centre de Recherche des Cordeliers, UMRS-1138, Inserm, Sorbonne Université
  • collaborateurs du réseau « génétique des tumeurs hépatiques » GENTHEP en France
Titre complet de l’étude : Différences entre les espérances de vie en bonne/mauvaise santé subjective et celles avec/sans l’incapacité chez les personnes âgées à travers les âges

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnatrices Dr Karine Pérès

Résumé :

Contexte

Les espérances de santé (ES) sont devenues un indicateur clé pour le suivi du vieillissement en bonne santé. Jusqu’à présent, elles ont principalement été calculées sur la base de mesures de santé fonctionnelles plutôt que subjectives. Pourtant, en intégrant plusieurs dimensions (médicales, sociales et culturelles), la santé subjective est également une mesure importante de l’état de santé d’une personne âgée.

Objectifs

Dans cette étude, les ES seront estimés à partir de la santé auto-évaluée (SAE), par âge et par sexe. Ensuite, ces résultats seront comparés à ceux obtenus en utilisant une mesure de l’incapacité.

Méthodes

La présente étude n’inclut que les données des participants de 3C vivant à Bordeaux (n=2 104). La SAE a été évaluée à l’aide d’une seule question et l’incapacité a été mesurée à l’aide de l’échelle de Lawton. Les espérances de vie en bonne santé/mauvaise santé (HLE/UHLE) et les espérances de vie avec ou sans incapacité (DLE/DFLE) ont été estimées à l’aide du programme de chaîne de Markov interpolée (IMaCh), séparément pour les hommes et les femmes.

Perspectives

Les espérances de vie et les espérances de vie en santé sont d’importants indicateurs de santé publique. Cette étude permettra d’explorer les éventuelles différences selon le type d’indicateur de santé considéré (plutôt subjectif ou plutôt objectif). En effet, la santé perçue et les incapacités dans la vie quotidienne sont-elles interchangeables ? Ou reflètent-elles des stades différents ou des aspects différents du processus de vieillissement ? Et observons-nous des différences selon l’âge et le sexe ?

État d’avancement : analyses en cours de finalisation et article scientifique en préparation

Données concernées : données cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaire : Institut national d’études démographiques/INED (France)

Titre complet de l’étude : Lien entre glaucome et polymorphisme des gènes codant pour des protéines du métabolisme du cholestérol dans l’étude 3C.

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnatrices Dr Bénédicte Merle et Dr Elodie Masson

Résumé :

Contexte

La rétine, qui constitue le tissu neurosensoriel de l’œil, est particulièrement riche en lipides. Le rôle de ces lipides dans la santé de la rétine suscite de plus en plus d’intérêt. Par exemple, des dépôts de cholestérol à la base de la rétine sont connus pour contribuer à la progression de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA), la principale cause de perte de vision après 50 ans dans les pays occidentaux. Certains gènes jouent un rôle crucial dans la gestion du cholestérol par notre organisme. Il a été montré que des versions différentes de ces gènes, appelées ‘variants’, influencent la manière dont notre corps traite le cholestérol, et représentent des facteurs de risque pour la DMLA. Des données expérimentales suggèrent que les teneurs en cholestérol ou en dérivés sont perturbées au cours du glaucome. Cependant, l’implication du cholestérol dans cette maladie, qui est une cause majeure de cécité dans le monde, n’a été que peu étudiée.

Objectifs

Le but de ce projet est d’étudier le lien potentiel entre des variations dans les gènes codant pour des protéines du métabolisme du cholestérol et le glaucome. Trois gènes responsables de l’élimination du cholestérol des tissus périphériques : Cyp27a1, Cyp46a1 and Abca1 seront étudiés car l’excès de cholestérol est connu pour être neurotoxique.

Méthodes

Nous utiliserons les données des études Montrachet (Dijon) et Alienor (Bordeaux) qui incluent des examens de l’œil et des variants des gènes Cyp27a1, Cyp46a1 and Abca1 pour investiguer les associations potentielles entre ces variants et le risque de glaucome. La prévalence du glaucome ainsi que l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses rétiniennes (RNFL) seront considérées. Les principaux facteurs pouvant influencer ces associations, tels que l’âge, le sexe ou l’hypercholestérolémie, seront pris en compte dans les analyses. Les données relatives à ce projet seront stockées et analysées à l’Université de Bordeaux-BPH. Seuls les résultats des analyses statistiques réalisées seront échangés avec le partenaire du projet (INRAE, UMR Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation).

Perspectives

Ce projet permettra de mieux comprendre le rôle physiopathologique du cholestérol dans le glaucome, maladie rétinienne liée à l’âge. Il participera également à identifier des facteurs de risque génétique de cette maladie.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données génétiques et cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaire : INRAE, UMR Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation (France)

Titre complet de l’étude : Étude génétique de la sclérose systémique en France et méta-analyse trans-ethnique

Responsable de traitement : Centre de Recherche Riken (Japon) pour les sciences intégratives médicales

Coordonnateur Dr Chikashi Terao

Résumé :

Contexte

La sclérose systémique (ScS) est une maladie auto-immune systémique caractérisée par une fibrose progressive et irréversible de divers organes, notamment la peau, les poumons, le tube digestif, le cœur, les vaisseaux sanguins de taille moyenne à petite et les reins.   La ScS étant une maladie relativement rare, il n’est pas encore facile d’identifier les gènes causaux et les marqueurs génétiques associés à la ScS.

Objectifs

Pour surmonter les obstacles mentionnés ci-dessus, nous prévoyons de réaliser une analyse génétique à grande échelle et une méta-analyse trans-ethnique avec un plus grand nombre de cas et de sujets témoins.

Méthodes

Dans la présente étude, nous allons réaliser une étude génétique dans la population française et ensuite effectuer une méta-analyse trans-ethnique avec les résultats japonais à la recherche de régions génétiques trans-ethniques significatives associées à la ScS. Nous allons également effectuer des analyses de sous-groupes de cas en stratifiant les sujets en fonction d’informations cliniques sur les sous-types de la maladie. Nous avons ~1700 cas de SSc et ~700 témoins dans la population française. Nous prévoyons donc d’inclure les données 3C de participants décédés en tant que contrôles pour mener une étude génétique de la ScS en France comprenant ~1700 cas et ~3700 témoins (3000 personnes saines 3C et 700 contrôles internes) afin de maximiser les résultats de cette étude. À cette fin, nous avons besoin des données brutes du génotype 3C et des informations cliniques.  Nous avons déjà mené une étude génétique japonaise sur la ScS comprenant un total de 1 428 cas et 111 171 témoins. Nous allons combiner les deux résultats.

Perspectives

Le projet actuel vise à découvrir de nouvelles régions de susceptibilité à la ScS non seulement chez les Français, mais aussi chez les Européens et les Japonais. Grâce à des analyses statistiques, nous pouvons détecter des gènes de susceptibilité et des variantes dans de nouveaux loci. D’autres analyses stratifiées permettraient de caractériser le fond génétique des sous-types de la SSc. Elles nous permettraient d’approfondir notre compréhension du contexte physiopathologique sous-jacent à la SSc et nous aideraient à améliorer la prise en charge des patients et à mettre au point de nouvelles options thérapeutiques pour la SSc.

État d’avancement : étude qui démarrera prochainement

Données concernées : données génétiques et cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : Nobuhiko Tsuruoka (Chef d’unité, Centre RIKEN ; Head Office for Information Systems and Cybersecurity ; Division Information Systems Division ; Phone : +81-45-503-9156 ; icis-yu-all@mi.riken.jp)

Partenaires : Université de Bordeaux (France), Université de Kyoto (Japon), Hôpital Cochin (France)

Titre complet de l’étude : Rôle de l’hématopoïèse clonale de potentiel indéterminé dans les maladies de petits vaisseaux
                                                  

Responsable de traitement : Inserm

Coordonnateur Pr Thierry Couffinhal

Résumé :

Contexte

Les hématopoïèses clonales de potentiel indéterminé (CHIP) résultent de l’apparition de mutations somatiques dans les cellules souches hématopoïétiques au cours du vieillissement. Puisque la production des cellules sanguines n’est pas affectée, cela mène à une condition où des cellules mutées sont détectées dans le sang, mais en absence de toute maladie hématologique. Les CHIP sont responsables d’une diminution de la survie principalement liée à la survenue de complications cardiovasculaires. Ceci semble être dû au phénotype pro-inflammatoire des cellules myéloïdes mutées qui favorise les processus pathologiques tels que l’athérosclérose et le remodelage cardiaque durant les insuffisances cardiaques. Cependant, les CHIP pourraient être associées à la physiopathologie d’une large variété de maladies vasculaires et/ou inflammatoires. En particulier, les insuffisances cardiaques à fraction d’éjection préservée (ICFEp) et les démences d’origine vasculaire ont été associées à des anomalies de la microcirculation, ainsi qu’à des facteurs associés aux CHIP tels que le vieillissement, l’inflammation et des facteurs de risque cardiovasculaires (en particulier le diabète et l’hypertension artérielle). De par leur grande prévalence dans la population générale, les CHIP pourraient représenter un acteur important de la physiopathologie de ces maladies des petits vaisseaux. Le but de cette étude est de déterminer le rôle des CHIP dans le développement d’anomalies des petits vaisseaux, conduisant à la survenue de démences d’origine vasculaire et des ICFEp. Nous souhaitons donc rechercher la présence de CHIP chez des patients de la cohorte 3C et d’étudier l’association entre cette condition, l’existence d’une inflammation chronique et le développement des maladies des petits vaisseaux cérébraux et cardiaques.

Objectifs

Cette étude ancillaire vise à associer chez les patients de la cohorte 3C l’existence d’une CHIP avec un état inflammatoire et le développement d’une démence d’origine vasculaire ou d’une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée.

Méthodes

Pour les analyses de génétique somatique (objectif primaire), un panel 59 gènes fréquemment mutés dans CHIP  sera analysé par le laboratoire d’hématologie du CHU de Bordeaux. Cette stratégie permettra l’analyse de ces gènes avec une profondeur suffisante pour mettre en évidence des mutations somatiques avec une fréquence allélique de 2% (seuil communément admis pour CHIP). Plusieurs marqueurs de l’inflammation sont déjà disponibles pour certains des patients de la cohorte 3C (notamment CRP et IL6). Les données cliniques et para-cliniques déjà disponibles permettront également d’évaluer différents objectifs secondaires afin d’associer le CHIP à la survenue de démences d’origine vasculaire et d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée.

Perspectives

Cette étude permettra de déterminer si CHIP sont associées à la survenue de maladies des petits vaisseaux. Nous pourrons identifier s’il existe une association entre l’existence d’une CHIP et un état inflammatoire pour expliquer la survenue de ces maladies. Nous serons également en mesure d’apprécier l’interaction des CHIP avec les facteurs de risque cardiovasculaires pour déclencher ces maladies. Les CHIP deviendront ainsi un candidat dans la description de la physiopathologie des démences d’origine vasculaire et des ICFEp. Elles constitueront une cible thérapeutique potentielle, par exemple par l’utilisation d’anti-inflammatoires comme le canakinumab ou la colchicine.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : échantillons ADN, données génétiques, cliniques et d’imagerie

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-inserm.fr (101, rue de Tolbiac – 75654 Paris Cedex 13)

Partenaire : CHU de Bordeaux

Titre complet de l’étude : Développement d’un modèle de risque polygénique intégratif pour prédire la démence

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Pr Stéphanie Debette

Résumé :

Contexte

La démence touche environ 55 millions de personnes dans le monde en 2019 et ce chiffre devrait passer à plus de 150 millions en raison de la croissance et du vieillissement de la population. Des efforts importants ont été déployés pour comprendre les voies biologiques sous-jacentes qui conduisent à la démence de type vasculaire (MV) et à la maladie d’Alzheimer (MA), tels que les tentatives d’évaluer  leur contribution génétique. À cette fin, les scores de risque polygénique (PRS) sont une approche qui quantifie le « risque génétique » total pour une maladie. Un PRS est défini comme l’accumulation de variants génétiques à risque (SNPs) pour une maladie ou un trait identifiés dans les études d’association à l’échelle du génome (GWAS). Les PRS se sont révélés prometteurs dans les AVC ischémiques et la MA; représentant les principales voies pathologiques menant à la démence cliniquement diagnostiquée. Au vu des points précédents mais également du fait qu’il existe un certain nombre de larges GWAS pour des facteurs de risque de démence  (facteurs biologiques, comportementaux et environnementaux), une nouvelle approche PRS intégrée (iPRS), combinant plusieurs PRS pour les facteurs de risque et les comorbidités, a été développée et s’est avérée plus précise pour prédire le risque d’AVC ischémique.

Objectif

L’objectif de cette étude est d’appliquer l’approche intégrée à la démence et d’évaluer la capacité prédictive d’un tel modèle pour la démence toutes causes confondues.

Méthodes

Nous allons construire un modèle iPRS pour la démence toutes causes confondues chez les Européens en incorporant des summary statistiques GWAS pour les facteurs de risque et les comorbidités de la démence, y compris les biomarqueurs précoces de la maladie des petits vaisseaux cérébraux, les comorbidités cardiovasculaires et les facteurs cognitifs et liés au mode de vie. L’analyse utilisera les données génotypées 3C ainsi que le diagnostic de démence et les covariables à l’inclusion (âge, sexe et éducation) pour prédire le diagnostic de démence au fil du temps. Le modèle iPRS sera comparé à un modèle de base, un modèle qui inclut l’APOE (un gène causal bien connu pour la MA) et un modèle pour le meilleur PRS unique pour la MA.

Perspectives

Le PRS offre un potentiel pour une base génomique de stratification des risques et de prédiction des risques menant à des améliorations des soins cliniques et de la santé de la population. Plus précisément, le PRS a le potentiel d’améliorer la prédiction du risque de maladie et l’affinement du diagnostic, informer la progression et la récurrence de la maladie, identifier des cibles thérapeutiques en médecine de précision, et améliorer l’efficacité du dépistage de la population. Nous espérons que l’étude contribuera aux possibilités et à l’application des données génétiques pour améliorer les résultats d’un point de vue clinique et populationnel.

État d’avancement : étude en cours.

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Algorithme Pour l’Identification de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (API-DMLA)

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnatrices Dr Bénédicte Merle et Dr Audrey Cougnard-Grégoire

Résumé :

Contexte

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la principale cause de perte visuelle en France chez les 55 ans et plus. Cette pathologie peut être identifiée dans le système de remboursement français grâce aux traitements utilisés pour sa prise en charge. Aujourd’hui, peu de cohortes présentent des données ophtalmologiques validées. Grâce aux données du Système national des données de santé (SNDS) et aux grandes cohortes nationales françaises, nous avons tous les éléments pour établir et valider un algorithme de détection des cas de DMLA néovasculaire. Le développement d’algorithmes de détection de la DMLA permettrait de mieux étudier les facteurs associés à cette maladie dans les grandes cohortes nationales afin de mieux la prévenir.

Objectif

Ce projet a pour objectif de développer et de valider de nouveaux algorithmes d’identification des cas de DMLA. Les objectifs principaux sont : de développer des algorithmes pour identifier les cas de DMLA néovasculaire incidentes et de valider ces algorithmes dans la cohorte 3C et dans deux autres cohortes nationales. Les objectifs secondaires sont : d’estimer les incidences de DMLA néovasculaire dans la cohorte 3C et dans deux autres cohortes nationales à l’aide des algorithmes développés.

Méthodes

Deux algorithmes seront développés pour identifier les cas de DMLA néovasculaire. Un premier, en utilisant uniquement les données du SNDS (algorithme 1) et un second algorithme, en utilisant en plus les données des questionnaires (algorithme 2). Le diagnostic de DMLA néovasculaire, réalisé de façon systématique, tous les deux ans, depuis 2006 dans la cohorte 3C Bordeaux, sera utilisé pour valider ces algorithmes. La sensibilité et la spécificité des algorithmes et leurs intervalles de confiance à 95% seront estimées. Les taux d’incidence de la DMLA néovasculaire seront calculés.

Perspectives

L’identification des cas de DMLA permettra d’étudier de nombreux déterminants de cette maladie dans les grandes cohortes françaises existantes, ce qui permettra d’améliorer considérablement les connaissances épidémiologiques sur cette maladie.

État d’avancement : étude en cours.

Ce projet fait partie d’un projet plus large soumis à l’AMI-BOAS (« Appel à Manifestation d’Intérêt – Bibliothèque Ouverte d’Algorithmes en Santé ») et sélectionné pour financement en juin 2022 qui sera conduit dans plusieurs cohortes nationales françaises ».

Données concernées : données cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires du projet et pays d’exercice :

CNAM (pour stockage et accès aux données SNDS des participants de Alienor-3C Bordeaux)

Consortium composé de deux autres cohortes : CONSTANCES et E3N

Titre complet de l’étude : Lipides, pressions artérielles et Interactions Gene-sommeil : CHARGE – Phase II                                                         

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Pr Stéphanie Debette et Dr Aniket Mishra

Résumé :

Contexte

Enjeux majeurs pour la santé publique, les maladies ou traits cardiométaboliques (y compris l’hypertension ou la dyslipidémie) affectent les populations non européennes de manière disproportionnée. Ces traits étant influencés par des facteurs génétiques et environnementaux (mode de vie), une meilleure compréhension des interactions gène-mode de vie pourrait fournir des informations sur des stratégies d’intervention, de prévention et thérapeutiques visant à réduire le fardeau de ces maladies. Jusqu’à présent, d’importantes découvertes génétiques pour de nombreux traits complexes ont été faites par le biais d’études d’association à l’échelle pangénomique (GWAS) avec des approches basées sur des « effets principaux génétiques ». Cependant, les études d’interaction à l’échelle pangénomique (GWIS) sont encore limitées. En 2014, le groupe de travail sur les interactions gènes-mode de vie a été formé au sein du consortium CHARGE pour faciliter la première grande étude multi-ascendance. Cette étude vise 1) à identifier de manière systématique de nouveaux loci génétiques associés à des traits cardiométaboliques par le biais de GWIS, 2) à évaluer les interactions gènes-mode de vie sur ces traits et 3) à caractériser les effets moléculaires qui les sous-tendent. Le projet actuel s’inscrit dans cette étude en se concentrant sur les lipides, les pressions artérielles et les interactions gènes-sommeil.

Objectif

  • Identifier de nouveaux gènes associés aux caractéristiques lipidiques et de pressions artérielles chez les hommes et les femmes.
  • Identifier les effets de l’interaction gène-sommeil sur les caractéristiques lipidiques et de pressions artérielles chez les hommes et les femmes.

Méthodes

Nous modéliserons l’effet de chaque variant génétique et de la durée du sommeil sur chacun des phénotypes lipidiques (HDL, TG et LDL) et de pressions artérielles (systolique, diastolique, pression pulsée) à partir de modèles de régressions linéaires (analyse des effets conjoints des variants, de l’exposition durée de sommeil et de leur interaction ; analyse de l’effet principal du variant génétique). Les analyses seront faites dans l’ensemble de l’échantillon, et séparément chez les hommes et les femmes.  Aucune donnée brute ne sera transmise au consortium. Toutes les analyses seront réalisées par notre équipe en France, et seuls les résultats de ces dernières requis par le consortium seront envoyés.

Perspectives

Les résultats peuvent nous permettre de mieux comprendre l’importance du sommeil dans le métabolisme des lipides et dans la pression artérielle. Cette étude nous permettra aussi de collaborer avec des équipes dynamiques et prometteuses afin d’identifier l’impact d’interactions sommeil-gènes sur les problèmes cardiovasculaires. Des études complémentaires pourront être mises en place notamment avec des données objectives sur le sommeil (données disponibles dans le centre de Montpellier).

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données génétiques et cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Score LIBRA et résilience cognitive chez la personne âgée ayant des prédispositions génétiques de la maladie d’Alzheimer                                                              

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Maude Wagner et Dr Cécilia Samieri

Résumé :

Contexte

Le déclin cognitif n’est pas inévitable. En particulier, certains individus, dits « résilients cognitifs », sont capables de maintenir des capacités cognitives égales, voire supérieures, à celles de sujets du même âge et présentant le même niveau de neuropathologie sous-jacente. Les déterminants de la résilience cognitive font encore l’objet d’études, et le mode de vie semble jouer un rôle. Cependant, une question importante reste de savoir si la résilience cognitive peut être un levier d’action plus particulièrement chez les individus à haut risque de développer une démence en raison de leur susceptibilité génétique. Nous faisons ici l’hypothèse que le mode de vie est associé à la résilience cognitive chez les personnes présentant un risque génétique de développer une démence. L’identification de facteurs de risque modifiables qui favorisent une capacité unique de résilience face à la susceptibilité génétique pourrait avoir des implications significatives en termes de santé publique.

Objectif

L’objectif principal de cette étude est de caractériser les individus cognitivement résilients à susceptibilité génétique à la maladie d’Alzheimer (évaluée par le gène APOE4 et un score de risque génétique comprenant 37 polymorphismes) dans la cohorte 3C et d’identifier les leviers potentiels de modification par la prévention, en étudiant l’association entre le score LIBRA et la résilience cognitive chez ces sujets à risque génétique.

Méthodes

Dans un premier temps, nous identifierons les sujets cognitivement résilients malgré leur susceptibilité génétique à la Maladie d’Alzheimer (MA). Pour se faire, nous estimerons l’évolution des performances cognitives au cours du temps pour chaque participant de notre population d’étude, puis les sujets à risque génétique de MA seront classés comme « résilients » ou « non résilients » en fonction de leurs pentes cognitives ajustées individuelles estimées dans le temps. Si la pente cognitive ajustée est inférieure (moins de déclin) à celle des 25 % de pentes les plus élevées chez les sujets sans susceptibilité génétique, l’individu avec susceptibilité génétique sera classé comme « résilient », sinon il sera classé comme « non résilient » (groupe de contrôle). Dans un second temps, nous étudierons les associations entre le score Lifestyle for BRAin Health (LIBRA) à l’inclusion et le statut de résilience cognitive chez les sujets présentant une susceptibilité génétique ( » résilients  » versus  » non résilients « ). Le LIBRA est un score défini à partir de 3 facteurs reconnus comme protecteurs dans la littérature (activité cognitive élevée, nutrition au niveau recommandé, consommation d’alcool faible/modérée) et de 9 facteurs reconnus comme facteurs de risque (antécédents de maladies cardiovasculaires, inactivité physique, dysfonctionnement rénal, diabète, hypercholestérolémie, tabagisme, hypertension, obésité, dépression) ; les scores les plus élevés indiquant un risque plus élevé de développer une démence. Toutes les analyses seront réalisées au centre Bordeaux Population Health/Université de Bordeaux.

Perspectives

Cette étude permettra d’approfondir nos connaissances sur la relation entre l’environnement et la résilience cognitive chez les personnes âgées présentant une susceptibilité génétique élevée ; les résultats publiés sur ce sujet sont rares. L’identification d’associations environnement-résilience aurait des implications directes en termes de santé publique.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Recherche de variants structuraux associés au risque de maladie thromboembolique veineuse                                                                       

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr David-Alexandre TREGOUET

Résumé :

Contexte

La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est une pathologie multifactorielle pour laquelle 135 régions du génome ont été trouvées présentant des polymorphismes de simple substitution associés au risque de la maladie. Mais l’ensemble de ces polymorphismes explique moins de 15% de l’héritabilité de la maladie qui est estimée s’établir à ~50%. Plusieurs hypothèses ont été proposées pour comprendre cette héritabilité « manquante ». Parmi celles-ci, la présence de variants structuraux (VS) plus complexes dans leur structure génomique que les simples polymorphismes, et donc non pris en compte dans les études d’association généralement mises en œuvre, a été proposée.

Objectif

L’objectif de ce projet, qui s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le consortium INVENT et le groupe de travail TopMed VTE, est de rechercher l’existence de variants structuraux (VS) associés au risque de MTEV. La cohorte 3C rejoint ce projet collaboratif en permettant la comparaison des données génétiques de 2 189 de ses participants à celles de 2 681 patients MTEV d’un autre cohorte.

Méthodes

La présence de VS au sein de ces échantillons ainsi que l’étude de leur association avec le risque de MTEV seront réalisées avec le logiciel Genvisis (http://genvisis.org/)

Aucune donnée brute ne sera transmise aux collaborateurs. Les analyses seront réalisées par notre équipe en France, et seuls les résultats issus de ces dernières seront partagés sous format agrégé au Prof Nathan Pankratz de l’Université de Minnesota qui se chargera de réaliser la méta analyse de l’ensemble des résultats qu’il aura pu obtenir des cohortes internationales participant au projet.

Perspectives

Les résultats des analyses seront partagés sous forme agrégé avec le groupe du Prof Nathan Pankratz qui effectuera une meta-analyse de l’ensemble des résultats qu’il aura pu colliger. Ce travail permettra de mieux comprendre le spectre des VS au sein du génome humain et de déterminer si certains de ces variants sont associés au risque de MTEV.

Dans ce dernier cas, cela permettra de mieux connaitre la physiopathologie de la maladie et de développer des scores de prédiction de risque à partir de VS et de polymorphismes afin de mieux identifier les sujets à risque de maladie.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires :

  • Consortium INVENT regroupant des institutions de 7 pays (France, Pays-Bas, Espagne, Norvège, Estonie, Etats-Unis, Finlande),
  • le groupe de travail TopMed VTE, Université de Minnesota (Etats-Unis), Université de Washington (Etats-Unis) 
Titre complet de l’étude : Analyse pangénomique d’une signature lipidomique du déclin cognitif                                                                        

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Cécilia Samieri

Résumé :

Contexte

Les lipides semblent jouer un rôle clé dans la physiopathologie de la démence et de la maladie d’Alzheimer. Un ensemble de 6 lipides circulants associés à un déclin cognitif accéléré au cours des 12 années suivantes a récemment été identifié dans l’étude 3C. Les lipides identifiés pourraient être impliqués dans la fluidité des membranes neuronales, la myélinisation des fibres nerveuses ou les radeaux lipidiques cellulaires. Une variation de leurs niveaux circulants pourrait être un biomarqueur précoce de l’altération neuronale dans le vieillissement cérébral. Ces lipides, mesurés par une technique de lipidomique à haut débit, sont très récents et encore mal caractérisés d’un point de vue biologique.

Objectif

Ce projet propose d’étudier par analyse pangénomique les déterminants génétiques des lipides plasmatiques identifiés dans la signature du déclin cognitif.

Méthodes

La population d’étude comprendra les échantillons cas-témoins sur le déclin cognitif issus des centres de Bordeaux et de Dijon nichés dans la cohorte 3C (tels qu’identifiés pour le projet européen DCogPlast), comprenant des participants exempts de démence au moment de la prise de sang à l’inclusion, chez qui 189 lipides sériques ont été mesurés (par lipidomique shotgun) et qui ont fourni des mesures répétées de la cognition au cours des 12 années suivantes. L’échantillon d’analyse comprendra 685 participants (cas de déclin cognitif et témoins sans déclin appariés selon l’âge, le sexe et le niveau d’éducation) dont les données lipidomiques et génomiques sont disponibles. Une analyse secondaire sera faite sur la population 3C entière ayant un suivi cognitif et des données génétiques pangénomiques couvrant l’ensemble du génome.

Dans un premier temps, nous décrirons la distribution et les facteurs associés aux six lipides d’intérêt. Dans un second temps, nous réaliserons une étude d’association à l’échelle du génome (GWAS) sur chacun des six lipides associés au déclin cognitif. Les analyses GWAS seront complétées par des analyses d’association transcriptomique multi-tissus (TWAS) afin d’identifier d’autres marqueurs moléculaires qui pourraient contribuer à la variabilité interindividuelle des niveaux de lipides plasmatiques. Un score de risque polygénique (PRS) combinant les variants génétiques associés aux taux de lipides sera construit et mis en relation avec le déclin cognitif chez les participants 3C ayant les données lipidomique et GWAS ainsi que chez les autres participants de 3C (ayant des données GWAS mais pour lesquels les taux de lipides plasmatiques n’ont pas été mesurés).

Perspectives

L’identification des déterminants génétiques du taux de lipides circulants pourrait faire avancer la compréhension biologique de ces nouveaux biomarqueurs.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Exposome cardiométabolique et démence                                                                                 

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Cécilia Samieri

Résumé :

Contexte

La maladie d’Alzheimer résulte de l’accumulation de lésions cérébrales qui conduisent progressivement à la neurodégénérescence, au déclin cognitif puis à la démence. Il n’existe pas de traitement étiologique contre la maladie d’Alzheimer, dont les causes restent encore partiellement élucidées. Il s’agit d’une maladie multifactorielle qui résulte à la fois de facteurs de susceptibilité génétique et de facteurs de risque environnementaux. A ce jour, de multiples facteurs de risque environnementaux ont été identifiés. L’exposome conceptualise l’ensemble des expositions environnementales auxquelles un individu est confronté au cours de sa vie. Il représente la part non-génétique des maladies chroniques. L’exposome cardiométabolique peut être défini comme l’ensemble des expositions, externes (facteurs extrinsèques à l’individu) et internes (facteurs biologiques intrinsèques) liées à la santé cardio-métabolique.

Pour avancer dans la compréhension de l’étiologie environnementale des pathologies démentielles, une question cruciale est aujourd’hui : (1) de comprendre comme l’exposome est structuré, en caractérisant le réseau complexe de relations entre les expositions externes et internes dans un échantillon en population générale issu l’étude 3C, puis (2) d’identifier des spécificités dans la structure de ce réseau dans les années précédant la démence, afin d’identifier de nouvelles co-occurences /combinaisons d’exposition pouvant conduire au développement d’une maladie cérébrale liée à l’âge.

Objectif

L’objectif de ce projet est d’utiliser des méthodes d’inférence en réseaux pour (1) caractériser la structure de l’exposome cardio-métabolique dans la cohorte 3C à partir de multiples groupes d’expositions individuelles (facteurs socio-démographiques, comportements {nutrition, activité physique, tabagisme, consommation d’alcool, médicaments}, expositions aux polluants {pollution atmosphérique, contaminants alimentaires}, santé cardio-métabolique {Indice de Masse Corporelle, tension artérielle, lipides et glucose sanguins}) ;

(2) identifier un ou des réseaux spécifiques associés au développement de la démence.

Méthodes

Nous caractériserons les réseaux cardio-métaboliques à l’inclusion dans l’étude 3C chez les participants ayant développé une démence dans les années suivantes, par rapport à des témoins n’ayant pas développé de démence. Les réseaux seront comparés qualitativement et quantitativement.

Perspectives

Cette étude apportera des éléments de compréhension de l’étiologie de la démence pour mieux définir des stratégies de prévention.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires du projet :

  • Université de Montpellier, Institut des Neurosciences de Montpellier, Inserm U1298 (France)
  • Laboratoire de Biostatistique, Epidémiologie clinique, Santé Publique Innovation et Méthodologie (BESPIM), CHU Nîmes (France)
Titre complet de l’étude : Prise en compte de l’erreur de classification dans les analyses secondaires issues de modèles à classes latentes                                                                                              

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Cécile Proust-Lima

Résumé :

Contexte

Les groupes latents constituent une solution pratique pour résumer des expositions complexes. Une fois que la structure en groupes latents est définie et que chaque individu est assigné à un groupe, l’association entre les groupes latents et des événements de santé peuvent être évalués dans un second temps. Par exemple, le comportement nutritionnel des personnes âgées ou leurs facteurs de risques cardiométaboliques peuvent être résumés en un petit nombre de profils pour ensuite évaluer si ces profils sont associés à des risques distincts de vieillissement cérébral. Cependant, cette approche en deux temps peut induire des erreurs de classification qui doivent être prises en compte pour s’assurer de conclusions correctes.

Dans le cadre de l’initiative internationale STRATOS, STRengthening Analytical Thinking for Observational Studies (https://www.stratos-initiative.org/), l’équipe de biostatistique du centre de recherche Bordeaux Population Health (Université de Bordeaux, Inserm) a identifié et comparé dans une étude de simulations les méthodes statistiques qui permettent de réaliser ce type d’analyse en tenant compte correctement de l’erreur de classification.

Objectif

Ce projet vise à illustrer sur les données de la cohorte 3C les différentes méthodes adoptées dans la littérature pour corriger l’erreur de classification. Plus précisément, nous souhaitons évaluer l’association entre des groupes d’exposition au mode de vie (nutrition, facteurs cardiométaboliques) et la santé cérébrale (e.g., déclin cognitif, survenue de démence).

Méthodes

Quatre méthodes ont été identifiées dans la littérature. Elles adoptent plusieurs solutions pour corriger de l’erreur de classification (via la pondération ou la modélisation jointe) dans les analyses statistiques qui exploitent une structure en classes latentes pré-définie.

Perspectives

L’application de ce travail aux données de la cohorte 3C permettra de mettre en évidence pourquoi il est important d’adopter des méthodes statistiques qui corrigent correctement les erreurs de classification. La perspective de ce travail est de fournir des recommandations à la communauté d’épidémiologie et de Santé Publique.      

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires du projet : membres de l’initiative STRATOS pour le développement méthodologique (aucune donnée individuelle de 3C ne sera transmise)

Titre complet de l’étude : Implications du choix de l’échelle de temps dans les analyses de déclin cognitif

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Cécile Proust-Lima

Résumé :

Contexte

Les analyses longitudinales visant à modéliser les trajectoires cognitives et à estimer les effets des expositions sur le changement cognitif au cours du temps peuvent utiliser l’âge ou le temps écoulé depuis l’inclusion comme échelle de temps. Le choix de l’échelle temporelle peut être déterminé par le type d’exposition, l’étendue des données et d’autres facteurs. Il n’y a pas de consensus clair sur la meilleure approche, et le but de ce projet est de comparer les estimations de l’effet de deux expositions (gène APOE4 et diabète) sur le changement cognitif à travers différentes spécifications d’échelle de temps pour aider à la spécification des modèles d’analyse dans les études épidémiologiques.

Objectif

Ce projet international vise à fournir des comparaisons quantitatives entre des analyses prenant en compte différentes échelles de temps afin d’apprécier les différences et fournir des recommandations. Le projet implique l’analyse de plusieurs cohortes (~10) dont l’étude 3C.

Plus précisément, nous comparerons les estimations de l’effet de deux expositions (APOE4 et diabète) sur le changement cognitif au cours du temps selon différentes spécifications temporelles.

Méthodes

Nous utiliserons des modèles linéaires mixtes avec différentes spécifications de l’échelle de temps. Les modèles seront contrôlés ou non selon l’âge à l’inclusion, et avec et sans interactions entre l’échelle de temps et l’âge à l’inclusion. Nous générerons des trajectoires prédites à partir de chaque spécification de modèle et nous comparerons le déclin prédit de la mémoire par tranches de 5 ans (par exemple 65-70 ans, 70-75 ans, et 0-5 ans d’étude, 5-10 ans d’étude). Des analyses identiques seront effectuées dans plusieurs cohortes et les résultats seront comparés pour évaluer les tendances.

Perspectives

Ce projet de collaboration internationale fournira des recommandations concernant la spécification des modèles statistiques longitudinaux qui constituent un élément clé de la recherche épidémiologique sur le vieillissement cognitif et la démence.           

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires du projet : l’université de Californie, Etats-Unis, partenaire du consortium MELODEM

Titre complet de l’étude : Méthodes longitudinales pour l’analyse de médiation dans les études cohortes

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Cécile Proust-Lima

Résumé :

Contexte

L’analyse de médiation est une approche statistique majeure en Santé Publique pour comprendre les mécanismes d’action d’un facteur de risque sur une maladie et identifier des interventions pertinentes. Cette approche décompose l’effet total en un effet direct et un effet indirect passant par des variables intermédiaires, dites médiatrices. Dans le vieillissement cérébral, on souhaiterait par exemple étudier le rôle de la démence dans la relation entre l’hypertension et le décès, ou déterminer la part de l’effet du diabète sur le déclin cognitif due à la neurodégénérescence. Cependant, les méthodes statistiques actuelles ne permettent pas l’étude de tels processus qui évoluent au cours du temps.

Objectif

Ce projet vise à étendre les méthodes d’analyse de médiation pour traiter les données longitudinales recueillies dans les études de cohorte, en particulier pour l’évaluation des mécanismes causaux dans le vieillissement cérébral.

Méthodes

Notre méthodologie consiste à

(1) définir des quantités d’intérêt causales adaptées aux données longitudinales par une approche contrefactuelle;

(2) estimer ces quantités causales à l’aide de modèles statistiques adaptés aux données longitudinales multivariées.

Une fois la méthodologie validée via des simulations, nous souhaitons appliquer la méthode aux données de la cohorte 3C pour étudier les chemins d’action de différents facteurs (e.g. facteurs cardiométabolique, ApoE4) dans le vieillissement cérébral en se focalisant:

  1. sur les temps d’événements démence et décès en tenant compte de la censure par intervalle du diagnostic de démence
  2. sur des données répétées de volumétrie cérébrale, lésions vasculaires, et cognition.

Perspectives

Cette méthodologie, implémentée dans le logiciel R, permettra aux statisticiens et épidémiologistes d’appliquer les méthodes de médiation aux données longitudinales fréquentes dans les études de cohorte. Ce travail donnera aussi une meilleure compréhension des mécanismes impliqués dans le vieillissement cérébral.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques, d’imagerie et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires du projet : l’université de Columbia, Etats-Unis pour le développement de la méthodologie uniquement (aucune donnée individuelle de la cohorte 3C ne leur sera transmise)

Titre complet de l’étude : Etude de l’association entre la variabilité de la pression artérielle et le risque de démence et de décès

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Hélène Jacqmin-Gadda

Résumé :

Contexte

La fréquence de la démence augmentant avec le vieillissement de la population, il apparaît nécessaire d’identifier ses facteurs de risques. Certaines études ont montré qu’une pression artérielle élevée et une forte variabilité de la pression artérielle pouvaient être un facteur de risque. Cependant les études sur la variabilité de la pression artérielle souffrent de faiblesses méthodologiques importantes qui ne permettent pas d’assurer la fiabilité des résultats. Dans un travail de thèse en cours, nous avons développé un modèle statistique afin d’étudier l’impact de la variabilité d’un facteur de risque mesuré de façon répétée sur le risque de survenue d’une maladie en s’affranchissant des faiblesses des approches précédentes.

Objectif

Le premier objectif de ce projet est d’appliquer ce modèle aux données de la cohorte 3C afin d’étudier l’impact de la variabilité de la pression artérielle sur le risque de décès, puis sur le risque de démence en prenant en compte le risque compétitif de décès.

Le deuxième objectif vise à différencier l’impact de la variabilité à court terme (intra-visite) de la variabilité à long terme (inter-visites) sur les risques de décès et de démence.

Enfin nous étudierons sur la sous-cohorte HBPM-iCloud (Home Blood Pressure Monitoring Based on an Intelligent Cloud Platform) la relation entre la variabilité à court terme et la variabilité à long-terme.

Méthodes

Nous utiliserons les données de la cohorte 3C entière 1814 sujets de Dijon (avec 3 mesures de pression artérielle matin et soir pendant 3 jours à domicile aux suivis à 7 ans et à 8 ans) ainsi que les données de la sous-cohorte HBPM. Pour les deux premiers objectifs, nous appliquerons à la cohorte entière le modèle que nous avons développé permettant de prendre en compte une variabilité de la pression artérielle individuelle et dépendante du temps. La cohorte HBPM sera utilisée pour étudier le lien entre variabilité à court-terme (journalière ou sur 3 jours) et la variabilité à long-terme, puis le lien entre ces deux types de variabilité et le risque de décès à l’aide de modèles de survie classique.

Perspectives

Ce travail permettra de corroborer ou non l’hypothèse de la variabilité de la pression artérielle comme facteur de risque de démence et de décès, tout en différenciant l’impact de la variabilité à court et long terme.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires du projet : institutions internationales membres du consortium CHARGE (https://web.chargeconsortium.com/) situées dans plusieurs payes européens et aux Etats-Unis

Titre complet de l’étude : Etude des variations génétiques liées aux changements cognitifs liés à l’âge dans le cadre du consortium CHARGE

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Pr Stéphanie Debette

Résumé :

Contexte

Comprendre comment les fonctions cognitives d’une personne évolue tout au long de la vie et distinguer ces mécanismes de ceux responsables du déclin et liés au vieillissement est essentiel pour étudier le vieillissement cognitif et le risque de démence.

Objectif

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un consortium de recherche qui vise à analyser les données de plusieurs groupes de personnes dans une étude d’association pangénomique (GWAS) afin d’étudier l’évolution de la fonction cognitive avec l’âge. Plus précisément, l’objectif est d’identifier des variations génétiques spécifiques au vieillissement de la fonction cognitive (à la vitesse à laquelle la fonction cognitive diminue avec l’âge). Ces variantes génétiques seront distinguées de celles qui déterminent la fonction cognitive tout au long de la vie. La cohorte 3C participe à cette recherche internationale en cours.

Méthodes

Nous utiliserons une méthode statistique appelée analyse de courbe de croissance pour étudier comment une certaine mesure, ici la fonction cognitive, évolue au fil du temps. Cette méthode permet non seulement de comprendre si les performances cognitives augmentent, diminuent ou restent stable avec l’âge, mais également d’identifier les facteurs génétiques ou autres facteurs qui peuvent influencer cette évolution. Dans le contexte de ce projet, nous avons développé une approche qui permet de réaliser ces analyses de courbe de croissance en utilisant uniquement les paramètres statistiques classiques qui sont générés lors de GWAS et les données phénotypiques de base (variances, covariances, moyennes et tailles d’échantillon).

L’analyse des données sera effectuée par l’équipe ELEANOR du centre Bordeaux Population Health à l’aide d’un programme du logiciel R. Seuls les résultats des analyses seront partagés avec le consortium de recherche (aucune donnée individuelle ne sera partagée avec les partenaires internationaux du consortium).

Perspectives

Les résultats de ce projet permettront d’identifier les variants génétiques qui contribuent au déclin cognitif associé au vieillissement.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Partenaires du projet : institutions internationales membres du consortium CHARGE (https://web.chargeconsortium.com/) situées dans plusieurs payes européens et aux Etats-Unis

Titre complet de l’étude : Réseau vasculaire rétinien et évènements cérébro et cardiovasculaires en population âgée

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Cécile Delcourt

Résumé :

Contexte

En ophtalmologie, la photographie de fond d’œil est un examen simple, rapide, non invasif qui fournit un aperçu des vaisseaux de la rétine. Depuis plus de dix ans, des équipes de recherche travaillent sur des logiciels développés pour mesurer les caractéristiques du réseau vasculaire rétinien. En parallèle, de nombreuses équipes de recherche ont exploré les liens entre anomalies des vaisseaux de la rétine et maladies cardiovasculaires. En effet la rétine est souvent décrite comme étant une fenêtre sur le cerveau et le cœur. Il existerait donc des signes cliniques subtiles des vaisseaux de la rétine qui pourraient nous aider à prédire la survenue d’évènements cardiaques et cérébraux du patient.

Objectif

Etudier la capacité discriminante de l’altération microvasculaire rétinienne mesurée par le logiciel d’analyse SIVA (the Singapore “I” Vessel Assessment) pour prédire la survenue d’un évènement cérébro et cardiovasculaire majeur (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébrale et mortalité d’origine cardiovasculaire) chez des populations âgées.

Méthodes

Cette étude observationnelle porte sur les données d’Alienor, l’étude ancillaire ophtalmologique  de 3C-Bordeaux. L’analyse porte d’une part sur l’analyse quantitative vasculaire des photographies de fond d’œil et d’autre part sur les données cardiovasculaires des participants (facteur de risque cardiovasculaire et évènement cérébro et cardiovasculaire majeur).

Perspectives

Il existerait donc des signes cliniques subtiles d’anomalies des vaisseaux de la rétine qui pourraient nous aider à prédire la survenue d’évènements cardiovasculaires. Ainsi, la rétine serait le témoin des vaisseaux cérébraux et cardiaques du patient. Les perspectives de cette étude serait donc de décrire les anomalies vasculaires rétiniennes permettant de mieux suivre les patients sur le plan cardiovasculaire en adaptant si besoin le rythme de surveillance voire les thérapeutiques de prévention.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques et d’imagerie rétinienne

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Facteurs de risque de suicide chez les personnes âgées : étude nichée dans deux cohortes populationnelles longitudinales

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Hélène Amieva

Résumé :

Contexte

Les vitamines B circulantes pourraient participer au maintien d’une humeur saine par le biais du cycle méthionine-homocystéine, mais cette relation reste débattue, en particulier chez les personnes âgées.

Objectif

L’objectif de cette étude est d’examiner l’association prospective des vitamines B sériques et de l’homocystéine avec le risque de symptomatologie dépressive chez les personnes âgées, et d’explorer les niveaux sériques de vitamines B les plus pertinents pour limiter le risque de développer une symptomatologie dépressive au cours du temps.

Méthodes

L’échantillon de l’étude est composé d’adultes âgés de 65 ans et plus de la cohorte des Trois-Cités ne présentant pas de symptomatologie dépressive à l’inclusion. Les taux circulants de vitamines B et d’homocystéine ont été évalués dans des échantillons de sérum prélevés à jeun à l’inclusion dans l’étude. La symptomatologie dépressive a été évaluée tous les 2 ou 3 ans pendant 17 ans et définie par un score sur l’échelle Center for Epidemiologic Studies Depression ≥16 et/ou l’utilisation d’un traitement antidépresseur. Les analyses seront stratifiées sur le sexe. L’association entre les vitamines B sériques ou l’homocystéine sérique et le risque de symptomatologie dépressive sera évaluée par des modèles de régression logistique à effet aléatoire ajustés sur les facteurs de confusion potentiels. Les relations non-linéaires seront explorées à l’aide de splines de régression cubiques.

Perspectives

L’identification de taux sériques de vitamines B bénéfiques pour la symptomatologie dépressive chez les personnes âgées conforterait l’hypothèse de propriétés bénéfiques de ces nutriments en termes de prévention. De futures études seront nécessaires pour confirmer ces résultats et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Vitamines B sériques, homocystéine, et risque de symptomatologie dépressive dans une cohorte populationnelle de personnes âgées

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Catherine Féart

Résumé :

Contexte

Le taux de suicide augmente avec l’âge, les personnes d’âge moyen et les personnes âgées étant les tranches d’âge présentant les taux les plus élevés. Qui plus est, le taux de décès est de 1 tentative de suicide sur 4 chez les personnes âgées contre 1 sur 200 chez les plus jeunes, les personnes âgées utilisant des méthodes plus radicales telles que la pendaison ou les armes à feu. Plusieurs facteurs de risque de suicide ont été mis en évidence comme la dépression et les troubles anxieux. L’apparition d’un trouble neurodégénératif, comme la maladie d’Alzheimer pourrait être associée au risque de suicide, mais les études ne sont pas consensuelles. D’autres facteurs pourraient contribuer au comportement suicidaire comme la douleur, les incapacités fonctionnelles, les problèmes financiers, l’isolement social ou les conflits familiaux. Outre ces facteurs de risque, certaines études font l’hypothèse que le vieillissement cognitif en soi induit un risque suicidaire plus élevé avec des déficits de flexibilité mentale et d’inhibition qui induiraient une mauvaise régulation émotionnelle. Ainsi, les personnes âgées ont les taux de décès par suicide les plus élevés dans la plupart des pays du monde. Malgré cela, ce phénomène reste mal connu. En particulier, nous manquons d’études longitudinales car la plupart des études repose sur des séries cliniques rétrospectives ou des études de registre.

Objectif

Mieux comprendre les déterminants du suicide chez les personnes âgées en mettant à profit les données de deux études épidémiologiques prospectives : PAQUID et 3-Cités.

Méthodes

Ce travail est basé sur les cohortes PAQUID et 3-Cités menées chez des participants âgés de 65 ans et plus initialement suivis prospectivement, où certains cas de suicide ont pu être recensés. L’âge, le sexe, l’éducation, le statut marital, les conditions de vie, ainsi que des mesures de la santé cognitive, fonctionnelle et mentale ont été recueillies avant le décès dans ces cohortes. Les analyses statistiques seront réalisées à l’aide de modèles linéaires généralisés de Poisson adaptés à la prédiction d’événements rares.

Perspectives

Nous savons que deux tiers des personnes âgées qui ont commis un acte de suicide ont vu un médecin au cours du mois qui a précédé leur mort. Le risque de suicide est particulièrement difficile à évaluer en clinique. Mieux connaitre ses déterminants pourra aider les cliniciens à mieux repérer le risque de suicide chez une personne âgée, et éventuellement, prévenir certains de ces actes.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Associations entre neurodégénérescence rétinienne et démence incidente – une méta-analyse de données de patients individuels et une méta-analyse de données de cohorte au sein du consortium European Eye Epidemiology

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Catherine Helmer et Dr Cécile Delcourt

Résumé :

Contexte

La démence est une maladie résultant d’un long processus de neurodégénérescence. La rétine pourrait permettre l’identification précoce des personnes à risque de démence. En effet, la rétine et le cerveau ont des propriétés anatomiques et physiologiques similaires, et la rétine pourrait représenter une fenêtre sur le cerveau. Dans la rétine, les changements neurodégénératifs subtils peuvent être évalués de manière non invasive avec la tomographie par cohérence optique (OCT). Notamment via l’amincissement des couches rétiniennes individuelles, la couche de fibres nerveuses rétiniennes (RNFL) et la couche de cellules ganglionnaires. Peu de données prospectives sont disponibles sur l’association entre la neurodégénérescence rétinienne et la démence incidente. Une seule étude en population a analysé l’association entre l’épaisseur des couches rétiniennes et la démence incidente (toutes causes et maladie d’Alzheimer) mais sur un nombre de cas de démence relativement faible (<90 cas).

Objectif

Déterminer si la neurodégénérescence rétinienne, estimée à partir de l’épaisseur des différentes couches rétiniennes, est prospectivement associée à la démence incidente

Méthodes

Pour étudier ces associations,  1) une méta-analyse des données individuelles des participants et 2) une méta-analyse des données de cohorte en utilisant des données des études de cohorte du consortium European Eye Epidemiology (E3) seront effectuées. Les données de l’étude 3C centre de Bordeaux (n≈500 participants non déments avec les données OCT), de la biobanque britannique UK Biobank (n=60 000 participants) et de l’étude Tromso (Norvège ; n=10 000 participants) seront utilisées. Les facteurs de confusion potentiels importants seront ajustés.

Perspectives

Cette étude montrera si la neurodégénérescence rétinienne est associée à la démence incidente. Cette étude utilisant les données d’un grand nombre de participants (n = 70 000 ; n> 1 000 cas incidents de démence), elle contribuera de manière importante à faire avancer la recherche sur la question de l’identification des personnes à risque de démence grâce aux épaisseurs rétiniennes. L’intérêt majeur de l’imagerie rétinienne est sa précision, sa rapidité, son coût modéré et des appareils de mesure déjà disponibles en clinique.

État d’avancement : étude en cours 

Données concernées : données cliniques et d’imagerie rétinienne

Partenaires du projet dans sa globalité :

  • Université et Centre médical universitaire de Maastricht (Pays-Bas)
  • Hôpital ophtalmologique de Moorfields, NHS Foundation Trust et UCL Institut d’Ophtalmologie, Londres (Royaume-Uni)
  • Université d’Oxford (Royaume-Uni)
  • Université de Hambourg (Allemagne)
  • Hôpital universitaire et Université de Norvège, Tromsø (Norvège)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Caroténoïdes plasmatiques et risque de symptomatologie dépressive dans une cohorte populationnelle de personnes âgées

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Catherine Féart-Couret

Résumé :

Contexte

Parmi les nutriments potentiellement protecteurs du risque de dépression, certains caroténoïdes, connus pour leurs propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, ont été identifiés comme prometteurs, bien qu’encore peu étudiés face à ce problème de santé, et encore moins chez les personnes âgées, pourtant plus à risque de dépression.

Objectifs

L’objectif de cette étude est d’examiner l’association prospective entre les caroténoïdes plasmatiques et alimentaires et le risque de symptomatologie dépressive (SD) chez les personnes âgées.

Méthodes

L’échantillon d’étude est basé sur la cohorte des Trois-cités d’adultes âgés de 65 ans et plus et exempts de SD au moment de l’inclusion. Les caroténoïdes plasmatiques ont été évalués par une prise de sang au début de l’étude et les caroténoïdes alimentaires ont été estimés par un rappel de 24 heures. La SD a été évaluée tous les 2 à 3 ans pendant 15 ans et définie comme un score à l’échelle Center for Epidemiological Studies for Depression ≥16 et/ou la prise d’un traitement antidépresseur. L’association entre les caroténoïdes plasmatiques et alimentaires et le risque de DS sera évaluée par des modèles de régression logistique multivariés à effet aléatoire en tenant compte de facteurs de confusion potentiels.

Perspectives

L’identification de caroténoïdes bénéfiques face à la symptomatologie dépressive chez les personnes âgées dans ces travaux permettrait d’étayer l’hypothèse de propriétés bénéfiques de ces potentiels nutriments en terme de prévention. De futures études devront être menées pour les confirmer et pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques

Partenaires du projet : l’entreprise Activ’inside (France)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux, DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Rôle de l’hématopoïèse clonale de potentiel indéterminé dans les maladies de petits vaisseaux

Responsable de traitement : Inserm

Coordonnateur Pr Thierry COUFFINHAL

Résumé :

Contexte

Les hématopoïèses clonales de potentiel indéterminé (CHIP) résultent de l’apparition de mutations somatiques dans les cellules souches hématopoïétiques au cours du vieillissement. Puisque la production des cellules sanguines n’est pas affectée, cela mène à une condition où des cellules mutées sont détectées dans le sang, mais en absence de toute maladie hématologique. Les CHIP sont responsables d’une diminution de la survie principalement liée à la survenue de complications cardiovasculaires. Ceci semble être dû au phénotype pro-inflammatoire des cellules myéloïdes mutées qui favorise les processus pathologiques tels que l’athérosclérose et le remodelage cardiaque durant les insuffisances cardiaques. Cependant, les CHIP pourraient être associées à la physiopathologie d’une large variété de maladies vasculaires et/ou inflammatoires. En particulier, les insuffisances cardiaques à fraction d’éjection préservée (ICFEp) et les démences d’origine vasculaire ont été associées à des anomalies de la microcirculation, ainsi qu’à des facteurs associés aux CHIP tels que le vieillissement, l’inflammation et des facteurs de risque cardiovasculaires (en particulier le diabète et l’hypertension artérielle). De par leur grande prévalence dans la population générale, les CHIP pourraient représenter un acteur important de la physiopathologie de ces maladies des petits vaisseaux. Le but de cette étude est de déterminer le rôle des CHIP dans le développement d’anomalies des petits vaisseaux, conduisant à la survenue de démences d’origine vasculaire et des ICFEp. Nous souhaitons donc rechercher la présence de CHIP chez des patients de la cohorte 3C et d’étudier l’association entre cette condition, l’existence d’une inflammation chronique et le développement des maladies des petits vaisseaux cérébraux et cardiaques.

Objectifs

Cette étude ancillaire vise à associer chez les patients de la cohorte 3C l’existence d’une CHIP avec un état inflammatoire et le développement d’une démence d’origine vasculaire ou d’une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée.

Méthodes

Pour les analyses de génétique somatique (objectif primaire), un panel 59 gènes fréquemment mutés dans CHIP sera analysé par le laboratoire d’hématologie du CHU de Bordeaux. Cette stratégie permettra l’analyse de ces gènes avec une profondeur suffisante pour mettre en évidence des mutations somatiques avec une fréquence allélique de 2% (seuil communément admis pour CHIP). Plusieurs marqueurs de l’inflammation sont déjà disponibles pour certains des patients de la cohorte 3C (notamment CRP et IL6). Les données cliniques et para-cliniques déjà disponibles permettront également d’évaluer différents objectifs secondaires afin d’associer le CHIP à la survenue de démences d’origine vasculaire et d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée.

Perspectives

Cette étude permettra de déterminer si CHIP sont associées à la survenue de maladies des petits vaisseaux. Nous pourrons identifier s’il existe une association entre l’existence d’une CHIP et un état inflammatoire pour expliquer la survenue de ces maladies. Nous serons également en mesure d’apprécier l’interaction des CHIP avec les facteurs de risque cardiovasculaires pour déclencher ces maladies. Les CHIP deviendront ainsi un candidat dans la description de la physiopathologie des démences d’origine vasculaire et des ICFEp. Elles constitueront une cible thérapeutique potentielle, par exemple par l’utilisation d’anti-inflammatoires comme le canakinumab ou la colchicine.

État d’avancement : étude en cours

Données concernées : données cliniques, d’imagerie et génétiques, échantillons ADN

Partenaires du projet dans sa globalité :

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@inserm.fr  (Inserm – DPO – 101, rue de Tolbiac – 75654 Paris Cedex 13)

Titre complet de l’étude : Infections virales et maladie d’Alzheimer (VirAlz)

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordinatrice Dr Catherine Helmer

Résumé :

Contexte

La maladie d’Alzheimer (MA) est une maladie dévastatrice et il est urgent de mieux comprendre ses déterminants et d’identifier de nouvelles voies de prévention. Les agents infectieux, notamment les virus, peuvent favoriser le développement des principales lésions de la MA, notamment la neuroinflammation, les dépôts amyloïdes et la protéine Tau hyperphosphorylée. Plusieurs virus, notamment les virus de l’herpès, ont déjà été impliqués dans la MA, mais l’implication potentielle d’autres virus reste à explorer.

Objectif

Notre hypothèse est que, lors de l’affaiblissement du système immunitaire avec l’âge, les virus pourraient migrer vers le système nerveux central et déclencher ou favoriser le développement des lésions de la MA. Notre projet vise à étudier l’hypothèse virale dans la MA : 1/ en ciblant des virus herpétiques spécifiques précédemment suspectés (HSV1 et HHV6) ; 2/ et en étudiant l’ensemble des virus qu’un individu peut avoir rencontrés au cours de sa vie.

Méthodes

Ce projet développe une approche agnostique en étudiant de nombreux virus potentiels et leurs interactions, grâce à la technologie innovante Virscan qui permet de détecter l’exposition à plus de 200 espèces virales avec 1000 souches différentes. Ce projet s’appuie sur la cohorte 3C-Bordeaux, pour analyser les liens entre les expositions virales passées et l’évolution des performances cognitives, la survenue de démence et de MA et les caractéristiques morphologiques à l’imagerie cérébrale. Ce projet sera également développé dans une nouvelle cohorte, l’étude B cube (Biobank and Brain Health in Bordeaux).

Perspectives

Ce projet permettra d’établir si des virus sont impliqués dans le risque de MA et lesquels, et quelles sont les personnes à risque. Ainsi, en décryptant les mécanismes infectieux de la MA, le projet VirAlz pourrait permettre d’ouvrir de nouvelles voies de prévention du déclin cognitif et de la démence, en ciblant les personnes à risque et en luttant contre les agents viraux et/ou leurs conséquences.

État d’avancement : en cours

Données concernées : échantillons sanguins, données cliniques, génétiques et d’imagerie cérébrale

Partenaire du projet dans sa globalité : Service de virologie et Plateforme Analytique de Recherche en Santé du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux (France)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Tableaux de risque absolu sur 10 ans pour une prévention personnalisée de la démence

Responsable de traitement : Inserm

Coordonnateur Dr Jean-Charles Lambert

Résumé :

Contexte

Inspirés par les célèbres tableaux SCORE (Systematic COronary Risk Estimator), mis en œuvre depuis les années 1990 dans la pratique clinique cardiovasculaire avec des directives de traitement régulièrement mises à jour (1), nous avons récemment généré des tableaux de score de risque absolu sur 10 ans pour la démence en fonction du risque cardiovasculaire et un score de risque polygénique (PRS). Nous avons montré qu’un mode de vie cardiovasculaire sain réduit presque de moitié le risque de démence chez les deux sexes, pour les âges compris entre 50 et 80 ans et pour tous les niveaux de risque génétique (2), ce qui correspondrait aux estimations de la Commission Lancet selon lesquelles 40 % du risque de démence est évitable (3).

Objectifs

Afin de rendre ces tableaux de risque applicables à toutes les populations européennes, la proposition actuelle est d’étendre la stratégie de risque à toutes les cohortes prospectives au sein de la collaboration EADB avec des recalibrages aux taux d’incidence de démence régionaux standardisés selon l’âge comme cela a été fait pour les maladies cardiovasculaires (1). Parce que ces tableaux de risque de démence sont faciles à suivre et parce que le médecin généraliste reconnaît la conception des tableaux de risque cardiovasculaire, ils seront probablement réalistes à mettre en œuvre cliniquement.

Méthodes

Premièrement, les scores de risque seront générés dans la Copenhagen General Population Study (CGPS, n = 140 000) et la Copenhagen City Heart Study (CCHS, n = 20 000) sur la base d’une combinaison de facteurs de risque cardiovasculaire majeurs (diabète, tabagisme, hypertension, et l’éducation) et un PRS de signaux génétiques significatifs à l’échelle du génome provenant d’EADB. Les études de Copenhague ont jusqu’à 30 ans de suivi et sont donc optimales pour estimer les risques absolus sur 10 à 20 ans.

Deuxièmement, les scores de risque seront générés dans des cohortes prospectives au sein du consortium EADB : l’étude 3C (France), FinnGen (Finlande), l’étude de Rotterdam (Hollande) et l’étude Snack (Suède). Les scripts seront fournis dans Stata et R pour que chaque collaborateur l’exécute localement. Les covariables et les paramètres de chaque cohorte prospective qui sont nécessaires pour exécuter les analyses sont : l’âge au départ, le sexe, le diabète, le tabagisme, l’hypertension, le niveau d’éducation, les diagnostics de démence et la date du diagnostic.

Perspectives

Mieux définir et de façon simple le risque de démence en fonction de facteurs génétiques et de facteurs cardio-vasculaires à travers des tableaux simples.

État d’avancement : en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Partenaires du projet dans sa globalité : Consortium EADB (European DNA Bank for Deciphering the Missing Heritability of Alzheimer’s Disease) regroupant 18 pays européens. Les pays du consortium  participant à ce projet sont la France, la Finlande, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark.

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@pasteur-lille.fr  (Inserm – DPO – 101, rue de Tolbiac – 75654 Paris Cedex 13)

Titre complet de l’étude : Validation des courbes de déclin cognitif pour le repérage de la démence chez le patient âgé dans une population française.

Responsable de traitement : Inserm

Coordinatrice Dr Claudine Berr

Résumé :

Contexte

En France, on estime que parmi les 1,2 millions de personnes actuellement touchées par la maladie d’Alzheimer (MA) ou une maladie apparentée, une personne sur trois ne serait pas diagnostiquée (France Alzheimer, 2017). Le Mini-Mental State Examination (MMSE), est l’outil de dépistage de la démence le plus largement utilisé en première ligne (Folstein, 1975). Un résultat inférieur à 24/30 est le plus souvent utilisé dans la pratique clinique pour définir le seuil pathologique. Dans l’étude épidémiologique française PAQUID, la sensibilité et la spécificité de ce seuil pour le repérage de la démence étaient respectivement de 100% et de 78%. Toutefois, ce résultat est fortement influencé par des facteurs démographiques, dont l’âge et l’éducation exercent le plus grand effet (Lin, 2013). Pour évaluer si la baisse du score du MMSE d’un patient représente un déclin cognitif normal et attendu pour son âge et son niveau d’études ou s’il s’inscrit plutôt dans le contexte d’une maladie neurodégénérative, une équipe canadienne a développé un outil nommé le QuoCo (pour Quotient Cognitif) (Bernier, 2017). A partir de cet outil qui prend en compte ces trois facteurs (score MMSE, âge, et nombre d’années d’études), ils proposent des abaques de suivi du déclin cognitif lié au vieillissement pour les individus de 65 ans et plus.

Objectifs

L’objectif général est d’examiner la performance du QuoCo pour le repérage des sujets avec une démence dans la cohorte française des 3C.

Les objectifs secondaires sont (i) comparer la performance du QuoCo avec celle d’un score au MMSE<24, (ii) recalculer l’équation reliant le QuoCo et l’âge standardisée dans la base 3C, (iii) examiner la performance du QuoCo pour le repérage de la démence due à une MA.

Méthodes

Cette analyse sera effectuée à partir des données d’inclusion et de suivi des trois centres de 3C (jusqu’à 12 ans pour Dijon, et 14-15 ans pour Bordeaux et Montpellier). Les propriétés psychométriques du QuoCo pour identifier les cas de démences à chaque suivi seront établies en calculant la sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positives et négatives et les rapports de vraisemblance. Des modèles de régressions linéaires puis logistiques seront utilisés pour définir les seuils optimaux (basés sur l’index de Youden) et recalculer l’équation du QuoCo pour la population de la cohorte 3C.

Perspectives

L’utilisation d’abaques, analogues à celles utilisées en pédiatrie pour le suivi de la croissance, pourrait aider les cliniciens non spécialistes, et en particulier les médecins généralistes, à repérer un déclin cognitif alarmant nécessitant une investigation plus approfondie.

État d’avancement : préparation du plan d’analyse

Données concernées : données cliniques

Partenaires du projet dans sa globalité :

  • le Centre Intégré Universitaire de Santé et de Services Sociaux (CIUSSS) de la Capitale Nationale (Patrick Bernier), Québec (Canada)
  • l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal/CIUSSS du Nord de l’Ile de Montréal (Hubert Tremblay), Québec (Canada)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@inserm.fr  (Inserm – DPO – 101, rue de Tolbiac – 75654 Paris Cedex 13)

Titre complet de l’étude : Identification de sous-phénotypes latents de la maladie d’Alzheimer à partir de trajectoires de marqueurs multimodaux.

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordinatrice Dr Cécile Proust-Lima

Résumé :

Contexte

La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées (MAMA) sont une priorité de santé publique avec un coût économique et social considérable. Ces maladies sont caractérisées par un déclin très progressif de composantes variées incluant des paramètres biologiques spécifiques (e.g., plaques amyloïdes), la structure de certaines régions du cerveau (e.g., l’hippocampe) ou encore des fonctions cognitives (e.g., la mémoire). Cependant, de nombreux travaux suggèrent une grande hétérogénéité à la fois de la séquence d’apparition, de la forme et de la vitesse de ces déclins ainsi que de l’âge auquel ces signes apparaissent. Cette hétérogénéité, qui traduit probablement différents sous-types de démence, constitue un immense obstacle à la compréhension des mécanismes sous-jacents aux MAMA et à une recherche thérapeutique efficace et ciblée.

Objectif

Le projet vise donc à identifier des sous-phénotypes de MAMA à partir des trajectoires hétérogènes d’un ensemble de marqueurs mesurés de façon répétée dans des cohortes d’une grande richesse en termes de longueur de suivi, de nombre de personnes incluses et de diversité des marqueurs collectés.

Méthodes

Nous développerons un outil statistique robuste combinant de l’apprentissage machine et de la modélisation dynamique qui permettra (i) d’analyser les trajectoires temporelles d’un grand nombre de biomarqueurs, (ii) identifier des sous-groupes de sujets ayant des évolutions distinctes et (iii) sélectionner les marqueurs clés pour leur discrimination. Ce projet fournira ainsi une technologie de pointe pour approfondir la compréhension de l’étiologie des MAMA. Nous prévoyons d’identifier quelques sous-groupes qui diffèrent selon la séquence et la vitesse des détériorations neuro-pathologiques.

Perspectives

L’identification des marqueurs les plus discriminants permettra d’affiner le diagnostic précoce, et les séquences de dégradation fourniront des informations essentielles pour comprendre les mécanismes sous-jacents et cibler des stratégies de traitement adaptées.

État d’avancement : en cours

Données concernées : données cliniques, génétiques et d’imagerie cérébrale

Partenaires du projet dans sa globalité :

  • INCIA, Unité Mixte de Recherche 528 (France) 
  • Mayo Clinic Alzheimer’s Disease Research Center, Rochester, Minnesota (États-Unis)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Trajectoire de symptomatologie dépressive dans les 15 années précédant le diagnostic de démence

Responsable de traitement : Inserm

Coordonnateur : Pr Thibault MURA

Résumé :

Contexte

L’existence d’une association entre dépression et risque de démence est connue depuis de nombreuses années. Les méta-analyses d’études prospectives retrouvent un risque approximativement deux fois supérieur de démence en présence de dépression dans les années qui précédent la démence. Cependant la question de la nature de cette relation a été longtemps débattue pour déterminer si celle-ci relevait d’une association causale ou d’une association protopathique dans laquelle les symptômes dépressifs seraient en réalité une manifestation prodromale de la démence. En effet, les travaux des deux dernières décennies ont permis de mettre en évidence que la maladie d’Alzheimer est une pathologie dont le processus physiopathologique débute 10 à 15 ans avant le diagnostic de démence. Un déclin cognitif accéléré pourrait ainsi être observé jusqu’à 12 ans avant la démence, et une étude récente sur les données de la cohorte Whitehall semble montrer qu’une même temporalité d’apparition de la symptomatologie dépressive pourrait être observée. Ces résultats demandent cependant à être confirmés.

Objectifs

L’objectif est de caractériser la trajectoire des symptômes dépressifs sur les 15 années précédant le diagnostic de démence, toute cause confondue, puis de réaliser cette analyse par étiologie de démence.

Méthodes

Design et Population : étude cas-témoins nichée dans la cohorte des volontaires de la cohorte 3C :

  • les cas seront l’ensemble des volontaires diagnostiqués déments au cours du suivi dans les trois centres de l’étude
  • les témoins seront sélectionnés parmi les volontaires de même centre, même sexe, vivant, de même âge (+/- 2 ans) et indemne de démence à la date de diagnostic du cas.

Mesure de la symptomatologie dépressive : mesures réalisées à l’aide de l’échelle CES- D au cours des visites de l’étude.
Analyses statistiques : Les données seront analysées à l’aide d’un modèle linéaire mixte. Une échelle de temps inversée sera utilisé, c’est-à-dire que le temps 0 sera la date de diagnostic pour les cas, et la date indexe pour les témoins, et l’évolution dans le temps correspondra aux années précédant la date diagnostic/indexe. Le modèle sera ajusté sur les facteurs de confusions potentiels.

Perspectives

La caractérisation de la trajectoire des symptômes dépressifs sur les 15 années précédant le diagnostic de démence permettra de mieux comprendre la nature de relation sous tendant l’association entre dépression et démence.

État d’avancement : en cours

Données concernées : données cliniques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@inserm.fr  (Inserm – DPO – 101, rue de Tolbiac – 75654 Paris Cedex 13)

Titre complet de l’étude : Génétique des pseudo-drusen réticulés dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordinatrices : Dr Marie-Noelle Delyfer et Dr Cécile Delcourt

Résumé :

Contexte

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la 3ème cause de malvoyance dans le monde et le nombre de personnes atteintes de DMLA va augmenter d’environ 40% entre 2020 et 2040. Parmi les signes précoces de DMLA, la présence de dépôts appelés pseudo-drusen réticulés (RPD) constitue un risque majeur de développement de DMLA avancée à 5 ans. Des variants alléliques des gènes ARMS-2 (age-related maculopathy susceptibility-2 ; OMIM 611313) et du facteur H du complément (CFH; OMIM 134370) ont déjà été identifiés comme prédisposants l’apparition des RPD. D’autres facteurs génétiques sont hautement suspectés d’être également impliqués mais leur identification requiert d’utiliser des échantillons très larges.

Objectifs

Le but de cette étude est de réaliser une méta-analyse des données génétiques « GWAS » (Genome-wide Association Study) sur les RPD dans la DMLA en utilisant les données génétiques déjà disponibles dans différentes équipes à travers le monde regroupées dans un consortium  RPD-AMD international d’experts dans le domaine, afin d’identifier de nouveaux profils génétiques associés à l’apparition des RPD.

Méthodes

L’échantillon des Trois-Cités (3C) du centre Bordeaux sera inclus dans cette large analyse génétique. Aucune donnée brute ne sera transmise au consortium, les analyses des données issues de l’étude 3C seront réalisées au centre Bordeaux Population Health et seulement les estimations statistiques résumées et autres résultats finalisés requis par le consortium RPD-AMD seront envoyées pour servir aux méta-analyses.

Perspectives

L’identification de nouveaux polymorphismes génétiques associés au phénotype RPD permettra une meilleure compréhension des mécanismes qui concourent à leur survenue et aidera à cibler les patients à haut risque.

État d’avancement : analyses en cours

Données concernées : données cliniques et génétiques

Partenaires :

  • Université de Melbourne(Australie)
  • Centre for Eye Research Australia (Australie)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Santé cardiovasculaire idéale, risque génétique et incidence de la démence

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordinatrice : Dr Cécilia Samiéri

Résumé :

Contexte

La maladie d’Alzheimer résulte de l’accumulation de lésions cérébrales qui conduisent progressivement à la neuro-dégénérescence, au déclin cognitif puis à la démence. Il n’existe pas de traitement étiologique contre la maladie d’Alzheimer, dont les causes restent encore partiellement élucidées. Il s’agit d’une maladie multifactorielle qui résulte à la fois de facteurs de susceptibilité génétique et de facteurs de risque environnementaux. A ce jour, une quarantaine de polymorphismes génétiques et plus d’une dizaine de facteurs de risque environnementaux ont été identifiés de façon robuste. Une question cruciale est aujourd’hui de comprendre dans quelle mesure le risque génétique et le risque environnemental interagissent dans le développement de la maladie.

Objectifs

L’objectif de ce projet est d’étudier l’interaction entre le niveau de santé cardiovasculaire et le risque génétique de maladie d’Alzheimer sur le risque de démence et de maladie d’Alzheimer la cohorte 3C.

Méthodes

Le niveau de santé cardiovasculaire sera évalué en prenant en compte 7 paramètres à partir des données renseignées à l’entrée dans l’étude (en 1999-2000) : la nutrition, l’activité physique et l’absence de tabagisme, de surpoids, d’hypertension, d’hypercholestérolémie et de diabète.

Le risque génétique de maladie d’Alzheimer sera évalué à partir du génotype APOE (dont l’allèle epsilon 4 représente le principal facteur de risque génétique de la maladie) ainsi que d’un score de risque polygénique incluant 39 polymorphismes.

Des analyses statistiques seront menées pour étudier l’influence indépendante d’une part, potentiellement conjointe d’autre part, du niveau de santé cardiovasculaire et du risque génétique, sur le risque de développer une maladie d’Alzheimer sur près de 20 ans.

Perspectives

Cette étude permettra d’approfondir les connaissances sur la relation entre environnement et génétique sur le risque de démence, les résultats publiés précédemment étant contradictoires. La mise en évidence d’interactions gènes-environnement dans la démence aurait une implication directe en termes de santé publique, permettant de mieux identifier les populations susceptibles de bénéficier de stratégies de prévention.

Etat d’avancement : en cours de démarrage

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Hématopoïèse clonale de potentiel indéterminé chez les patients de la cohorte 3C : conséquences sur l’inflammation et la progression de l’athérome

Responsable de traitement : Inserm

Coordonnateur Pr Thierry COUFFINHAL

Résumé :

Contexte

Les maladies cardiovasculaires (MCV) liées à l’athérothrombose sont la principale cause de décès dans le monde. La prévention et le traitement des facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) traditionnels se sont avérés efficaces pour prévenir ces maladies. Néanmoins, le vieillissement reste le facteur de risque prédictif le plus puissant pour la survenue de MCV, indépendamment des autres facteurs. En outre, certains patients souffrent d’événements cardiovasculaires (ECV) sans facteurs prédisposants clairement identifiés, ce qui suggère que d’autres facteurs contribuent à leur survenue. Récemment, il a été suggéré que les MCV sont liées à un état inflammatoire chronique (Tabas, 2010). Depuis 2014, nous savons que le vieillissement est associé à l’apparition de mutations dans les cellules souches hématopoïétiques conduisant au développement d’une hématopoïèse clonale de potentiel indéterminé ou CHIP. La fréquence de la CHIP augmente avec l’âge, atteignant 15-20% au-delà de 80 ans (Jaiswal et al., 2014). Il a récemment été démontré que les patients atteints de CHIP ont un risque accru d’ECV (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ischémique) indépendamment ou en synergie avec les FDRCV traditionnels (Jaiswal et al., 2017). La physiopathologie de ce phénomène a été étudiée chez la souris : les macrophages porteurs de la mutation infiltrent la plaque d’athérome et favorisent une inflammation (Fuster et al., 2017). En combinant ces différents résultats, on pourrait donc dresser le scénario suivant : au cours du vieillissement, les CHIP apparaissent et donnent naissance à des macrophages pro-inflammatoires qui favorisent le développement de l’athérome, avec pour conséquence la survenue de ECV.

Objectifs

Cette étude ancillaire vise à corréler chez les patients ayant un premier ECV l’existence d’une CHIP avec un état inflammatoire, l’importance de l’athérosclérose et la réapparition d’ECV.

Méthodes

Pour les analyses de génétique somatique (objectif primaire), un panel  » restreint  » des 9 gènes les plus fréquemment mutés dans CHIP (DNMT3A, TET2, ASXL1, SF3B1, TP53, CBL, SRSF2, PPM1D et GNB1) sera analysé par le laboratoire d’hématologie du CHU de Bordeaux. Cette stratégie permettra l’analyse de ces gènes avec une profondeur suffisante pour mettre en évidence des mutations somatiques avec une fréquence allélique de 2% (seuil communément admis pour CHIP). Plusieurs marqueurs de l’inflammation sont déjà disponibles pour certains des patients de la cohorte 3C (notamment CRP et IL6). Les données cliniques et para-cliniques déjà disponibles permettront également d’évaluer différents objectifs secondaires afin d’associer le CHIP à l’athérosclérose (estimation du volume athéromateux par échographie) et aux ECV (caractéristiques des événements, association avec le risque de récidive).

Perspectives

Cette étude permettra de déterminer quelles sont les conditions qui doivent être associées au CHIP pour déclencher un ECV. Cela permettra d’adapter la prise en charge des patients porteurs d’un CHIP afin de prévenir la survenue d’un ECV, par exemple par l’utilisation d’anti-inflammatoires comme le canakinumab ou la colchicine.

État d’avancement : terminée

Données concernées : données cliniques et génétiques, échantillons ADN

Partenaires du projet dans sa globalité :

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@inserm.fr  (Inserm – DPO – 101, rue de Tolbiac – 75654 Paris Cedex 13)

Titre complet de l’étude : Prévenir le déclin cognitif et la démence en combattant la maladie des petites artères occultes

Responsable de traitement : Université de Bordeaux et CHU de Bordeaux

Coordonnateurs : Pr Stéphanie Debette et Pr Thierry Couffinhal

Résumé :

Contexte

Avec l’augmentation de la longévité, les accidents vasculaires cérébraux, les troubles cognitifs et la démence sont devenus les sources les plus fréquentes de handicap et de dépendance liées à l’âge et représentent un énorme fardeau pour la société. La grande majorité des troubles cognitifs et de la démence dans la population est due à une combinaison de lésions cérébrales vasculaires et de lésions neurodégénératives. La composante vasculaire est désormais reconnue comme un facteur causal majeur dans la physiopathologie de la maladie. Son substrat de loin le plus fréquent dans la population générale est la maladie des petites artères cérébrales (MPAC), le plus souvent « occulte », c’est-à-dire détectable en imagerie cérébrale (lacunes, lésions de la substance blanche, microsaignements…) sans qu’il n’y ait d’antécédent d’accident vasculaire cérébral clinique. Une meilleure détection et une meilleure gestion de la MPAC occulte aurait un impact majeur sur la prévention des handicaps et des coûts liés aux accidents vasculaires cérébraux, aux troubles cognitifs et à la démence.

Objectifs

1) Améliorer le diagnostic et la stratification de la MPAC occulte par la mise au point de méthodes de quantification automatisées de biomarqueurs d’imagerie de pointe (microvascularisation du cerveau et de la rétine) conduisant à de nouveaux logiciels / dispositifs médicaux. La partie imagerie cérébrale du RHU SHIVA s’intitule SHIVA-MRI (cf. l’onglet SHIVA-MRI pour plus d’informations);

2) Découvrir de nouveaux biomarqueurs moléculaires de la MPAC occulte et dériver une signature de biomarqueurs de MPAC occulte en utilisant des approches multiomiques de pointe. Cette sous-partie du projet s’intitule SHIVA-Omics (cf. l’onglet SHIVA-Omics pour plus d’informations);

3) Identifier et explorer de nouvelles cibles thérapeutiques présumées pour la MPAC occulte, en utilisant une combinaison de modèles bioinformatiques, cellulaires et murins ;

4) Optimiser la prédiction du risque de complications de la MPAC occulte en s’appuyant sur des biomarqueurs multimodaux et des méthodes d’analyse innovantes, notamment en utilisant des méthodes d’intelligence artificielle ;

5) Mettre en place une étude longitudinale de 400 patients présentant une MPAC occulte minime à sévère, avec mesure de tous les nouveaux biomarqueurs développés dans SHIVA ; et proposer des recommandations pragmatiques pour la prise en charge de la MPAC occulte.

Données concernées : données cliniques, génétiques, imagerie cérébrale, échantillons biologiques analysés à l’étranger (Canada, États-Unis et Suède)

Pour de plus amples informations, nous vous invitons à visiter le site internet et les actualités du projet : https://rhu-shiva.com/fr/workpackage/ 

État d’avancement : en cours

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Sous-traitants : Centre Génomique de McGill (Canada), Institut royal de technologie de Stockholm (Suède), Metabolon (États-Unis), Integragen (France), l’entreprise Fealinx (France)

Partenaires du projet :

 

 

Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) au titre du programme investissements d’avenir portant la référence ANR-18-RHUS-0002

Lire la Notice d’information complète de la partie biomarqueurs moléculaires du RHU SHIVA (étude SHIVA-Omics)

Titre complet de l’étude : Étude des biomarqueurs moléculaires sanguins dans les cohortes 3C et MEMENTO afin de définir une signature moléculaire de la maladie des petites artères cérébrales occulte.

Responsable de traitement : Université de Bordeaux et CHU de Bordeaux

Coordonnateurs : Pr. Stéphanie Debette

Résumé :

Contexte

La Maladie des Petites Artères Cérébrales (MPAC) est une maladie liée à l’âge qui résulte d’une altération de la structure et/ou de la fonction des petites artères chargées d’irriguer le cerveau. Elle peut être à l’origine de manifestations cliniques diverses telles que des pertes de mémoire, des troubles attentionnels, des troubles de l’humeur, de l’équilibre et de la marche. Parfois elle peut être responsable de la survenue d’accident vasculaires cérébraux (AVC) ou de troubles neurocognitifs légers ou majeurs. Les lésions cérébrales qui la caractérisent, et qui sont secondaires à l’atteinte de ces petites artères, peuvent être de plusieurs types : on retrouve les hypersignaux de la substance blanche (altération localisée de la substance blanche du cerveau), les lacunes cérébrales (apparition de petites cavités résultant d’une destruction du tissu cérébral), les micro-hémorragies (petits saignements survenant dans le cerveau) ou encore la dilatation des espaces périvasculaires (élargissement des espaces entourant des petits vaisseaux sanguins du cerveau). La cascade d’événements et les voies biologiques conduisant à ces lésions sont très largement méconnues.
A l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucun biomarqueur moléculaire de la maladie utilisable en pratique clinique et d’aucune cible médicamenteuse pour empêcher sa progression, en dehors d’une prise en charge des facteurs de risque vasculaires tels que l’hypertension artérielle.
Bien que très fréquente dans la population générale âgée, la MPAC est le plus souvent « occulte », c’est-à-dire détectable sur une IRM cérébrale, mais sans répercussion clinique. La MPAC occulte est associée à un risque significativement accru de développer un AVC ou un trouble neurocognitif. Ainsi, une meilleure détection et prise en charge de cette MPAC occulte aurait un impact majeur sur la prévention des AVC, des troubles neurocognitifs et des handicaps qui y sont associés.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement de la MPAC ciblant spécifiquement les mécanismes de la maladie et peu ou pas de recommandations sur la façon de prévenir ou de traiter la MPAC et les troubles cognitifs associés. Dans la plupart des cas, les lésions sont ignorées lors de la prise en charge des patients. Ce manque constitue une véritable perte de chance pour la prévention des AVC, du déclin cognitif et de la démence.

Cette recherche s’inscrit dans la partie biomarqueurs moléculaires (« workpackage 2 ») du projet de Recherche Hospitalo-Universitaire SHIVA. Elle est financée par une aide de l’état gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir visant à soutenir des projets de recherche innovants et de grande ampleur dans le domaine de la santé.

Objectifs

L’objectif de l’étude SHIVA est de découvrir de nouveaux biomarqueurs moléculaires présents dans le sang (protéines, métabolites, micro-ARN) à l’aide d’approches multiomiques de pointe.

Perspectives

L’identification de nouveaux biomarqueurs permettrait une meilleure compréhension des mécanismes sous-tendant la MPAC, un diagnostic plus précoce et plus précis, et une prédiction des risques de progression et de complications de la maladie (notamment la survenue d’AVC ou de troubles neurocognitifs majeurs). L’objectif est à terme de développer des stratégies de prévention personnalisées de la MPAC et de ses complications (AVC, démence).
Les données cliniques, d’imagerie et échantillons biologiques d’un sous-échantillon des cohortes 3C et Memento contribueront à une partie de la production des résultats de SHIVA.

Données concernées : données cliniques, génétiques, donnés issues des imageries cérébrales, échantillons biologiques analysés à l’étranger (Canada, États-Unis et Suède)

Pour de plus amples informations, nous vous invitons à visiter le site internet et les actualités du projet : https://rhu-shiva.com/fr/workpackage/ 

État d’avancement : en cours

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux) pour 3C

Sous-traitants : Centre Génomique de McGill (Canada), Institut royal de technologie de Stockholm (Suède), entreprise Metabolon (États-Unis), entreprise Integragen (France)

Partenaires du projet :

 

 

Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) au titre du programme investissements d’avenir portant la référence ANR-18-RHUS-0002

Lire la Notice d’information participant complète

Titre complet de l’étude : Mise au point des méthodes de quantification automatisée de biomarqueurs d’IRM cérébrale de la maladie des petites artères cérébrales occulte

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateurs : Dr. Marc Joliot et Pr. Stéphanie Debette

Résumé :

Contexte

La Maladie des Petites Artères Cérébrales (MPAC) est une maladie liée à l’âge qui résulte d’une altération de la structure et/ou de la fonction des petites artères chargées d’irriguer le cerveau. Elle peut être à l’origine de manifestations cliniques diverses telles que des pertes de mémoire, des troubles attentionnels, des troubles de l’humeur, de l’équilibre et de la marche. Parfois elle peut être responsable de la survenue d’accident vasculaires cérébraux (AVC) ou de troubles neurocognitifs légers ou majeurs. Les lésions cérébrales qui la caractérisent, et qui sont secondaires à l’atteinte de ces petites artères, peuvent être de plusieurs types : on retrouve les hypersignaux de la substance blanche (altération localisée de la substance blanche du cerveau), les lacunes cérébrales (apparition de petites cavités résultant d’une destruction du tissu cérébral), les micro-hémorragies (petits saignements survenant dans le cerveau) ou encore la dilatation des espaces périvasculaires (élargissement des espaces entourant des petits vaisseaux sanguins du cerveau). La cascade d’événements et les voies biologiques conduisant à ces lésions sont très largement méconnues.
A l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucun biomarqueur moléculaire de la maladie utilisable en pratique clinique et d’aucune cible médicamenteuse pour empêcher sa progression, en dehors d’une prise en charge des facteurs de risque vasculaires tels que l’hypertension artérielle.
Bien que très fréquente dans la population générale âgée, la MPAC est le plus souvent « occulte », c’est-à-dire détectable sur une IRM cérébrale, mais sans répercussion clinique. La MPAC occulte est associée à un risque significativement accru de développer un AVC ou un trouble neurocognitif. Ainsi, une meilleure détection et prise en charge de cette MPAC occulte aurait un impact majeur sur la prévention des AVC, des troubles neurocognitifs et des handicaps qui y sont associés.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement de la MPAC ciblant spécifiquement les mécanismes de la maladie et peu ou pas de recommandations sur la façon de prévenir ou de traiter la MPAC et les troubles cognitifs associés. Dans la plupart des cas, les lésions sont ignorées lors de la prise en charge des patients. Ce manque constitue une véritable perte de chance pour la prévention des AVC, du déclin cognitif et de la démence.

Cette recherche s’inscrit dans la partie imagerie cérébrale (« workpackage 1 ») du projet de Recherche Hospitalo-Universitaire SHIVA. Elle est financée par une aide de l’état gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir visant à soutenir des projets de recherche innovants et de grande ampleur dans le domaine de la santé.

Objectifs

L’objectif de l’étude SHIVA-MRI est faciliter le diagnostic précoce et à améliorer la caractérisation de la MPAC occulte.

Méthodes

Les images et données d’IRM cérébrales acquises dans le cadre de plusieurs cohorte (à l’exclusion de toute autre information) seront intégrées à une plateforme informatique sécurisée dédiée « SHIVA-MRI » développée par la société Fealinx (partenaire industriel du RHU SHIVA) conjointement avec l’équipe de recherche GIN – Groupe d’Imagerie Neurofonctionnelle (partenaire académique du RHU SHIVA). Elle sera hébergée par l’Université de Bordeaux dans ses locaux.

L’analyse des images d’IRM cérébrales permettra le développement de modèles et algorithmes informatiques prédictifs chargés de détecter, classifier et quantifier automatiquement les signes de MPAC sur des images d’IRM cérébrales. Les images et données des IRM cérébrales des centres de Bordeaux et Dijon de la cohorte 3C contribueront à la validation de ces algorithmes.

La plateforme sera administrée par l’équipe de recherche GIN de l’Université de Bordeaux en étroite collaboration avec le Comité Exécutif du RHU SHIVA. 

Perspectives

Ces nouveaux outils développés pour le diagnostic et la caractérisation de la MPAC occulte permettront l’identification et l’identification des individus à haut risque de la MPAC occulte et mèneront à de nouveaux logiciels et dispositifs médicaux.

Ils permettraient un diagnostic plus précoce et plus précis de la maladie, et une prédiction des risques de progression et de complications de la maladie (notamment la survenue d’AVC ou de troubles neurocognitifs majeurs). L’objectif est à terme de développer des stratégies de prévention personnalisées de la MPAC et de ses complications (AVC, démence).

Données concernées : images et données des IRM cérébrales

Pour de plus amples informations, nous vous invitons à visiter le site internet et les actualités du projet : https://rhu-shiva.com/fr/workpackage/ 

État d’avancement : en cours

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux) pour 3C

Sous-traitants : entreprise Fealinx (France)

Partenaires du projet :

 

 

Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) au titre du programme investissements d’avenir portant la référence ANR-18-RHUS-0002

Titre complet de l’étude : « Existe-t-il une compression de la morbidité pour la démence ? »

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateur Dr Carole Dufouil

Résumé :

Contexte

La diminution de la mortalité des dernières décennies a conduit à un allongement de l’espérance de vie. Cependant, la question se pose de la qualité des années de vie gagnées. En effet, vivre plus longtemps ne signifie pas forcément vivre en meilleure santé, et si les années gagnées sont passées en démence, les conséquences peuvent être importantes pour les individus, leur entourage et la société, associé à un fort poids économique. Il semble donc important d’investiguer l’évolution de la mortalité et de l’espérance de vie avec ou sans démence au cours des dernières décennies.

Objectifs

L’objectif de ce projet sera d’étudier l’évolution de la mortalité et de l’espérance de vie en fonction du statut de démence, afin de déterminer si une compression de la morbidité a eu lieu au cours des dernières décennies. En outre, l’impact du sexe, de l’éducation et du statut apoe4 sur ces tendances sera également étudié.

Méthodes

Les données participants non déments, âgés de 60 ans et plus, issus des études 3C, PAQUID, et Rotterdam, trois cohortes en population générale seront utilisées. Différentes méthodes statistiques seront utilisées pour calculer l’âge au moment du diagnostic, les taux de mortalité et l’espérance de vie en fonction du statut de démence, ainsi que leur évolution dans le temps. Des analyses stratifiées seront réalisées pour examiner séparément les hommes et les femmes, les porteurs de l’APOE4 ou non, et le niveau d’éducation.

Perspectives

Dans le contexte du vieillissement des générations du baby-boom, le suivi de l’évolution d’indicateurs tels que l’espérance de vie avec et sans démence est crucial pour les sociétés industrialisées. En effet, la qualité de vie des années supplémentaires gagnées a des implications importantes sur les besoins futurs en matière de médecine et de soins. Comprendre le scénario en jeu permettra aux politiques de soins de santé de mieux s’adapter aux défis posés par une société vieillissante.

État d’avancement : étude en cours de démarrage

Données concernées : données cliniques

Partenaire du projet dans sa globalité : Université médicale Erasmus MC (Pays-Bas)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Biomarqueurs moléculaires et marqueurs IRM vasculaires du vieillissement cérébral, des Accidents Vasculaires Cérébraux et démence

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateurs : Pr Stéphanie Debette et Dr Vincent Damotte

Résumé :

Contexte

Avec l’augmentation de l’espérance de vie, les accidents vasculaires cérébraux (AVC ou attaque cérébrale) et la démence sont devenus les sources les plus fréquentes de handicap et de dépendance et représentent un énorme fardeau pour la société. La cooccurrence de ces 2 maladies chez les personnes âgées suggère qu’elles partagent des mécanismes moléculaires communs, qui sont toutefois mal connus pour l’instant. La grande majorité des cas de démence est due à une combinaison de lésions neurodégénératives et de lésions vasculaires cérébrales, ces dernières étant reconnues comme un facteur causal majeur dans la physiopathologie de la maladie. Leur cause la plus fréquente dans la population générale est la maladie des petites artères cérébrales (MPAC) qui résulte d’une altération de la structure et/ou de la fonction des petites artères irriguant le cerveau, et qui est souvent dite “occulte, c’est-à-dire détectable sur une IRM cérébrale en l’absence d’AVC. Bien que la MPAC occulte –ci-après nommée MPAC– soit très fréquente chez les personnes âgées et qu’elle soit associée à un risque accru de développer un AVC ou une démence, il n’existe, à l’heure actuelle, pas de traitement ciblant spécifiquement ses mécanismes et peu ou pas de recommandations sur la manière de prévenir ou de traiter cette maladie et les complications cliniques qui lui sont associées (AVC, démence). Ainsi, la cascade d’événements et les voies moléculaires menant à la MPAC sont largement méconnues, probablement en raison, entre autres, de l’absence de biomarqueurs moléculaires de la maladie utilisables en pratique clinique. Dans ce contexte, l’émergence récente de diverses technologies à haut débit permettant d’étudier la contribution de molécules, telles que les protéines ou les métabolites, à des maladies complexes, représente une avancée dans le domaine; en effet, elle peut conduire à profilage protéomique et métabolique de la MPAC et de ses complications cliniques qui facilitera la découverte de nouveaux biomarqueurs permettant de mieux diagnostiquer et comprendre ces maladies.

Objectifs

Ce travail s’inscrit dans le cadre du projet européen COSTREAM et du 2e objectif du projet de Recherche Hospitalo-Universitaire SHIVA (RHU SHIVA) : Découvrir de nouveaux biomarqueurs moléculaires de la MPAC et dériver une signature moléculaire de la MPAC en utilisant des approches moléculaires à haut débit (« multiomiques ») de pointe.

Cette étude est menée sur la cohorte 3C-Dijon pour :

(i) mesurer les protéines et/ou les métabolites individuels et les profils de métabolites associés aux marqueurs IRM de la MPAC, aux gènes de la MPAC en IRM et aux complications cliniques de cette maladie (en particulier l’AVC et la démence)

(ii) évaluer la valeur prédictive conjointe et l’utilité clinique des mécanismes génomiques, métabolomiques, d’imagerie identifiés pour l’AVC et la démence.

Méthode

Les métabolites associés aux AVC et/ou à la maladie d’Alzheimer qui ont été identifiés dans d’autres cohortes du projet COSTREAM seront mesurés grâce à la technique NMR-Bruker et à la technologie LC-MS (chromatographie liquide – spectrométrie de masse). Des modèles de prédiction du risque d’AVC et démence basés sur ces métabolites seront créés. Les nouveaux métabolites et protéines associés aux marqueurs IRM de la MPAC, aux gènes de la MPAC et aux AVC/démence (avec un focus spécial sur les voies moléculaires partagée entre ces deux maladies et avec la MPAC) seront identifiés grâce à (i) la technique NMR-Bruker et la technologie LC-MS (métabolomique) ; (ii) une approche ciblée (exploration de protéines préalablement identifiées comme s’exprimant différentiellement dans le cerveau de personnes décédées avec et sans MPAC sévère) et une approche plus large basée sur la technologie Olink (protéomique).

Données concernées : données cliniques, échantillons biologiques analysés à l’étranger (Hollande, Canada, États-Unis et Suède)

Pour de plus amples informations, nous vous invitons à visiter le site internet et les actualités du projet : https://rhu-shiva.com/fr/

État d’avancement : en cours

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Sous-traitants : Centre Génomique de McGill (Canada), Institut royal de technologie de Stockholm (Suède), Metabolon (États-Unis), Université de Leiden (Pays-Bas)

Partenaires du projet :

 

Ce travail a bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) au titre du programme investissements d’avenir portant la référence ANR-18-RHUS-0002

Lire la Notice d’information complète de la partie biomarqueurs moléculaires du RHU SHIVA (étude SHIVA-Omics)

Titre complet de l’étude : Caractérisation de l’exposome chimique en population générale âgée et relation à la santé cérébrale

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordinatrice : Dr Cécilia Samiéri

Résumé :

Contexte

Nous sommes tous exposés dans notre vie quotidienne, à travers l’air que nous respirons, notre alimentation, les produits manufacturés que nous utilisons, etc., à de multiples expositions chimiques, à très faibles doses (ce que l’on appelle l’exposome chimique), qui ont un effet probable sur notre santé. En raison de la complexité et la diversité de ces expositions, la recherche n’a jusqu’à présent été capable d’étudier qu’une infime partie de notre monde multi-chimique. Récemment cependant, l’émergence de technologies de pointe en analyse des biofluides a permis un développement sans précédent de notre capacité à identifier des marqueurs multiples de l’exposome chimique dans le sang. Très peu d’études ont encore été menées sur de grands groupes de personnes issues de la population générale, avec ces méthodes de pointe, pour caractériser de manière systémique l’exposome chimique sanguin et étudier son impact sur la santé.

Objectifs et Méthodes

En mettant à profit l’expertise d’un groupe pionnier sur l’analyse de l’exposome chimique et une grande cohorte française sur les maladies cérébrales liées à l’âge (comme la maladie d’Alzheimer), ce projet a pour objectif principal de constituer, grâce à une méthode de pointe en analyse chimique des biofluides, la première grande base de données sur l’exposome chimique sanguin en population générale âgée, puis d’étudier son impact sur des indicateurs du vieillissement cérébral (le déclin des performances cognitives et la perte de neurones avec l’âge, mise en évidence à l’imagerie par résonance magnétique).

Perspectives

Ce projet sera l’un des premiers projets d’envergure sur l’exposome chimique en population générale âgée. Les données générées permettront de comprendre l’impact de l’exposome chimique sur le vieillissement du cerveau, mais aussi sur de nombreuses autres pathologies dans le futur (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, etc.).

Etat d’avancement : en cours

Données concernées : données cliniques, génétiques, d’imagerie cérébrale, échantillons biologiques

Partenaires du projet : Institut de recherche en santé, environnement et travail (France) https://www.irset.org/fr

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet : Étude de prévalence des auto-anticorps anti-IFN-type I chez la cohorte de 3 cités.

Coordonnateur : Dr Laurent Abel

Responsable de traitement : l’Institut des Maladies Génétiques Imagine (France)

Résumé :

Contexte

Les manifestations cliniques de COVID-19 vont de l’infection silencieuse à la maladie mortelle, avec un taux de létalité de 0,1% à 0,9%. Trois facteurs de risque majeurs de COVID-19 grave ont été identifiés : l’âge, surtout après 60 ans, le fait d’être de sexe masculin et d’avoir une condition médicale préexistante, en particulier une maladie cardiovasculaire et pulmonaire, l’obésité et le diabète, et l’immunodéficience acquise. Toutefois, ces facteurs ne rendent pas pleinement compte de l’immense variabilité clinique inter-individuelle. Suite à nos études de génétique humaine sur d’autres maladies infectieuses graves, le COVID Human Genetic Effort a été (https://www.covidhge.com) pour tester l’hypothèse générale selon laquelle les formes sévères de COVID-19 peuvent être causées, chez certains patients, par des défauts monogéniques innées de l’immunité (inborn errors of immunity, IEI) au SARS-CoV-2. Des mutations ont été recherchées dans 13 gènes de la voie de l’interféron de type I (IFN) dépendant de TLR3 et IRF7, qui sont à la base de la pneumonie grippale potentiellement mortelle ou d’autres maladies virales graves. Dans un échantillon de 659 patients atteints de pneumonie sévère COVID-19, il a été découvert que 23 patients (3,5 %) étaient porteurs de mutations de perte de fonction dans huit de ces 13 gènes (TLR3, UNC93B1, TICAM1, TBK1, IRF3, IRF7, IFNAR1 et IFNAR2), dont quatre patients présentant des mutations autosomiques récessives (AR) IRF7 ou IFNAR1.
Suite à ces résultats, l’hypothèse émise était que des auto-anticorps neutralisants (auto-Acs) contre les IFN de type I pourraient également être à la base de ces pneumonies sévères COVID-19. Des auto-anticorps contre les IFN de type I ont été ainsi recherchés chez 987 patients hospitalisés pour une pneumonie COVID-19 potentiellement mortelle, chez 663 personnes asymptomatiques ou légèrement atteintes (et sans pneumopathie) infectées par le SARS-CoV-2, et chez 1 227 témoins sains chez qui des échantillons ont été prélevés avant la pandémie de COVID-19. Au moins 101 des 987 patients (10,2 %) atteints d’une pneumonie sévère à COVID-19 présentaient des auto-Acs neutralisants contre l’IFN-ω (13 patients), les 13 types d’IFN-α (36), ou les deux (52), au début de la maladie; très peu d’entre eux présentaient également des auto-Acs contre les trois autres IFN de type I. Ces auto-Acs étaient présents avant l’infection chez les patients testés et étaient absents chez 663 individus présentant une infection asymptomatique ou légère par le SARS-CoV-2. Au total, la présence d’auto-Acs neutralisant les IFN de type I expliquait au moins 10 % des patients atteints de pneumonie sévères COVID-19.

Objectifs

Suite à ces résultats, un objectif majeur de ce projet est d’évaluer la fréquence de ces auto-Ac dans la population générale, notamment en fonction de l’âge et du sexe. Dans une analyse très préliminaire dans une cohorte de 1224 sujets, 4 (0,33 %) ont été trouvés porteurs d’auto-Acs. Cependant, cette cohorte était de petite taille et ne comprenait pas d’individus de plus de 70 ans. Comme ces auto-Acs sont susceptibles d’augmenter avec l’âge, il sera particulièrement important de tester les individus > 70 et > 80 ans. La cohorte 3C sera déterminante pour avoir la possibilité de tester des personnes plus âgées.

Méthodes

La présence de ces auto-Acs sera détectée par la méthodologie Gyros (détection immunoenzymatique automatisée). Pour l’ensemble des échantillons, la capacité neutralisante de ces auto-Acs sera également testée.

Perspectives

Cette recherche permettra d’avoir une estimation de la prévalence de ces autos Anticorps dans la population générale de plus de 60 ans. Cela permettra de poser les bases du développement de tests à plus grande échelle dans la population générale des sujets au-dessus d’un certain âge.

Données concernées : échantillons sanguins, sexe et âge

État d’avancement : en cours

Partenaire du Projet : Institut Pasteur de Lille

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données de l’Institut Imagine : dpd@institutimagine.org

Titre complet de l’étude : Repérage de l’état de santé cognitive et fonctionnelle dans les bases de données de l’Assurance maladie : validation d’un algorithme à partir des données de l’étude des Trois Cités.

Responsable de traitement : Santé Publique France

Coordonnatrice du projet : Laure Carcaillon-Bentata, Chargée projets scientifiques, Epidémiologiste, Santé Publique France

État d’avancement : en cours

Résumé du projet :

Contexte

L’avancée en âge peut s’accompagner d’un déclin des capacités cognitives et fonctionnelles, avec parfois la survenue d’une maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée ou la survenue d’une fragilité ou d’une dépendance. L’un des objectifs de l’étude 3 Cités (3C) était de mieux étudier et comprendre ces maladies. Mais au-delà de l’observation de ces maladies dans une étude de recherche comme 3C il est très important de pouvoir suivre ces maladies dans l’ensemble de la population. Dans sa mission de surveillance de l’état de santé des populations, Santé publique France développe une nouvelle méthode permettant de suivre l’évolution de l’état de santé cognitive et fonctionnelle des personnes vieillissantes à partir des données recueillies par l’Assurance maladie. Ces données contiennent les consommations de soins des patients et constituent une source d’information très riche. Elles ne contiennent néanmoins pas l’ensemble des résultats des examens cliniques des patients.

Objectifs

L’objectif de ce projet est, grâce à la combinaison des données de l’assurance maladie et de celles de l’étude 3C, de valider des algorithmes permettant, à partir des données de l’assurance maladie, de suivre l’évolution de l’état de santé de l’ensemble de la population française.

Méthodes

Grâce à une transmission sécurisée et anonymisée des données, l’Assurance maladie enrichira les données 3C en y ajoutant les données relatives à l’historique de consommation de soins des participants. A partir de cette consommation de soins combinée aux diagnostics précis de maladies dans 3C, Santé publique France en relation avec les investigateurs de 3C, pourra ainsi développer des algorithmes permettant de repérer les participants présentant une démence ou une maladie d’Alzheimer, une dépendance ou une fragilité. Ces algorithmes développés et validés dans l’étude 3C pourront ensuite être utilisés au niveau national sur l’ensemble des données de l’Assurance maladie. A noter que toute la procédure de transmission des données est réalisée de manière complètement anonymisée et ni Santé publique France ni l’Assurance maladie n’ont accès à l’identification directe des participants 3C.

Perspectives

Ces nouvelles données seront d’une grande utilité pour prédire et améliorer les besoins de prise en charge des personnes vieillissantes en France. Elles permettront de repérer les personnes qui pourraient bénéficier d’une prise en charge spécifique et de suivre les maladies au cours du temps.

Données concernées : données sociodémographiques (mois et année de naissance, sexe, commune de résidence) et de santé, l’historique de consommation de soins de l’Assurance maladie

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données de Santé Publique France : 12 rue du Val d’Osne – 94415 Saint-Maurice cedex ou via le formulaire de contact du site internet https://www.santepubliquefrance.fr/nous-contacter 

Titre complet de l’étude : Prédiction dynamique du risque de démence à partir des données répétées issues des examens cliniques, neuropsychologiques et d’imagerie médicale

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnatrice du projet : Dr Cécile Proust-Lima

Etat d’avancement : en cours

Résumé du projet :

Contexte

La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées (MAMA) se caractérisent par un long processus de dégradation qui commence plus de 10 ans avant qu’un diagnostic clinique puisse être posé, et qui comporte de nombreuses dimensions, notamment des atteintes cérébrales, un déclin cognitif progressif et une dégradation fonctionnelle. Les informations sur tous ces processus pathologiques pourraient apporter des informations critiques supplémentaires aux facteurs de risque identifiés et améliorer la précision de la prédiction du risque individuel de développer la MAMA dans les années à venir.

Objectifs

L’objectif de cette étude est de proposer et valider un outil de prédiction dynamique individualisée de la MAMA qui exploite des données répétées provenant de plusieurs sources : imagerie cérébrale, dosages sanguins, évaluations neuropsychologiques et évaluations cliniques.

Méthodes

Nous avons développé deux méthodes au sein de l’équipe de Biostatistique (au cours de la thèse d’Anthony Devaux) pour prédire au niveau individuel le risque de démence à partir de données multimodales répétées tout en prenant en compte le risque concurrent de décès. Ces méthodes résument les données répétées de biomarqueurs et d’exposition en caractéristiques individuelles (par le biais de modèles mixtes par exemple) et les incluent (soit simultanément soit dans une approche landmark) dans des méthodes d’apprentissage statistique adaptées aux risques compétitifs.
Nous les appliquerons aux données 3C pour proposer et valider un outil de prédiction de la démence. Nous identifierons les prédicteurs majeurs de démence, et évaluerons notamment si l’inclusion d’informations plus complexes à collecter en population générale (facteurs génétiques, informations IRM) améliore substantiellement les performances des outils de prédiction.

Perspectives

Ce travail permettra d’identifier l’importance relative de chaque type de données pour la prédiction individuelle du risque de MAMA. En particulier, il aidera à déterminer la valeur prédictive des données IRM par rapport aux examens cliniques et neuropsychologiques. L’outil de prédiction final aura également deux objectifs : (1) permettre un diagnostic plus précoce au niveau individuel, (2) cibler une population à risque de MAMA pour une inclusion précoce dans des essais cliniques.

Données concernées : données cliniques et données d’imagerie cérébrale

Partenaires du projet : projet mené au sein du Centre Bordeaux Population Health (Université de Bordeaux, France)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données :  dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Étude d’association génétique sur les déficiences cognitives légères en fonction du sexe, stratifié par sexe et stratifié par génotype APOE

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnatrice du projet : Dr Aniket Mishra

État d’avancement : dossier de demande en cours d’examen par le comité 3C

Résumé du projet :

Contexte

La maladie d’Alzheimer (AD) est la première cause de dépendance, d’invalidité et de décès chez les personnes âgées. Les sujets atteints de la maladie d’Alzheimer (AD) connaissent généralement une période de transition de déficience cognitive légère (MCI), avant le diagnostic clinique actuel. De plus, les patients MCI sont plus à risque de développer une démence que les personnes vivant dans la communauté.

Objectifs

Notre objectif principal est d’identifier les variants génétiques courants et à basse fréquence associées au MCI à l’aide des données de génotype 3C disponibles à l’échelle du génome. Nous étudierons également l’hétérogénéité des effets génétiques entre les sexes et les strates APOE.

Méthodes

Nous effectuerons une étude d’association pangénomique (GWAS) sur : 1) les cas de MCI par rapport aux participants cognitivement normaux ; 2) cas de MCI et de démence par rapport aux participants cognitivement normaux; 3) Sous-types MCI (amnésiques, non amnésiques) par rapport aux participants cognitivement normaux. La GWAS sera menée dans des contextes à la fois indépendants du sexe, stratifiés selon le sexe et stratifiés APOE.

Perspectives

Les statistiques récapitulatives de GWAS sur l’échantillon 3C seront apportées à la plus grande méta-analyse en cours de GWAS sur MCI dirigée par le consortium CHARGE, ce qui contribuera à améliorer notre compréhension de l’architecture du risque génétique de la démence.

Données concernées : données cliniques et génétiques

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : dpo@u-bordeaux.fr  (Université de Bordeaux – DPO, 35 place Pey Berland, 33000 Bordeaux)

Titre complet de l’étude : Évaluation des impacts d’une expérimentation chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, le « Village Landais Alzheimer » : une comparaison à partir de la cohorte 3C

Responsable de traitement : Inserm

Coordonnateurs : Pr Jérôme WITTWER

Etat d’avancement : en cours

Résumé :

Contexte

Le  » Village Landais Alzheimer  » (VLA), parmi les premiers au monde, après ceux des Pays-Bas et du Canada par exemple, est une expérimentation unique en France. Ce village, qui a ouvert en juin 2020, répond à une ambition nationale et européenne en matière de vie sociale, de santé et de recherche pour améliorer la qualité de vie et le bien-être des malades et de leurs aidants. L’un des principaux défis consiste à examiner les bénéfices de cette expérimentation afin de déterminer si ce type de modèle est durable et généralisable.

Objectifs

L’objectif est de comparer la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (MA) vivant en institution, avec celle des personnes vivant au Village Landais Alzheimer (VLA).

Méthode

Des analyses statistiques permettront de comparer les différentes populations de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer selon leur lieu de vie, à domicile, en EHPAD ou au Village Landais.

Perspectives

La prochaine étape consistera à comparer les bénéfices de la prise en charge au sein du Village Landais Alzheimer.

Données concernées : données cliniques

Partenaires du projet : projet mené au sein du Centre Bordeaux Population Health (Université de Bordeaux, France)

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : 101, rue de Tolbiac – 75654 Paris Cedex 13 / dpo@inserm.fr

Titre complet de l’étude : Validation des courbes de déclin cognitif pour le repérage de la démence chez le patient âgé dans une population française.

Responsable de traitement

Coordonnatrice du projet : Dr Claudine Berr

Etat d’avancement : dossier de demande en cours d’examen par le comité 3C

Résumé du projet :

Contexte

En France, on estime que parmi les 1,2 millions de personnes actuellement touchées par la maladie d’Alzheimer (MA) ou une maladie apparentée, une personne sur trois ne serait pas diagnostiquée (France Alzheimer, 2017). Le Mini-Mental State Examination (MMSE), est l’outil de dépistage de la démence le plus largement utilisé en première ligne (Folstein, 1975). Un résultat inférieur à 24/30 est le plus souvent utilisé dans la pratique clinique pour définir le seuil pathologique. Dans l’étude épidémiologique française PAQUID, la sensibilité et la spécificité de ce seuil pour le repérage de la démence étaient respectivement de 100% et de 78%. Toutefois, ce résultat est fortement influencé par des facteurs démographiques, dont l’âge et l’éducation exercent le plus grand effet (Lin, 2013). Pour évaluer si la baisse du score du MMSE d’un patient représente un déclin cognitif normal et attendu pour son âge et son niveau d’études ou s’il s’inscrit plutôt dans le contexte d’une maladie neurodégénérative, une équipe canadienne a développé un outil nommé le QuoCo (pour Quotient Cognitif) (Bernier, 2017). A partir de cet outil qui prend en compte ces trois facteurs (score MMSE, âge, et nombre d’années d’études), ils proposent des abaques de suivi du déclin cognitif lié au vieillissement pour les individus de 65 ans et plus.

Objectifs

L’objectif général est d’examiner la performance du QuoCo pour le repérage des sujets avec une démence dans la cohorte française des 3C.

Les objectifs secondaires sont (i) comparer la performance du QuoCo avec celle d’un score au MMSE<24, (ii) recalculer l’équation reliant le QuoCo et l’âge standardisée dans la base 3C, (iii) examiner la performance du QuoCo pour le repérage de la démence due à une MA.

Méthodes

Cette analyse sera effectuée à partir des données d’inclusion et de suivi des trois centres de 3C (jusqu’à 12 ans pour Dijon, et 14-15 ans pour Bordeaux et Montpellier). Les propriétés psychométriques du QuoCo pour identifier les cas de démences à chaque suivi seront établies en calculant la sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positives et négatives et les rapports de vraisemblance. Des modèles de régressions linéaires puis logistiques seront utilisés pour définir les seuils optimaux (basés sur l’index de Youden) et recalculer l’équation du QuoCo pour la population de la cohorte 3C.

Perspectives

L’utilisation d’abaques, analogues à celles utilisées en pédiatrie pour le suivi de la croissance, pourrait aider les cliniciens non spécialistes, et en particulier les médecins généralistes, à repérer un déclin cognitif alarmant nécessitant une investigation plus approfondie.

Données concernées : données cliniques

Titre complet : Antioxydants, Lipides Essentiels, Nutrition et maladies OculaiRes study: l’étude ALIENOR

Responsable de traitement : Université de Bordeaux

Coordonnateurs : Pr Jean-François Korobelnik / Dr Cécile Delcourt

Résumé :

Contexte

Les maladies oculaires liées à l’âge sont actuellement les principales causes de cécité et de malvoyance au niveau mondial. Il s’agit de maladies dégénératives, touchant principalement les personnes âgées, et affectant les différentes parties de l’oeil : la rétine (dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA), le nerf optique (glaucome) et le cristallin (cataracte).

Objectifs

L’étude ALIENOR a pour objectif d’explorer les relations entre les facteurs nutritionnels et les maladies oculaires liées à l’âge (DMLA, glaucome, cataracte, sécheresse oculaire). Les autres déterminants majeurs de ces maladies (facteurs génétiques, facteurs environnementaux -notamment tabac et exposition au soleil- et facteurs vasculaires) sont également étudiés.

Méthodes

Il s’agit d’une étude épidémiologique en population générale âgée, ancillaire à l’étude 3C-Bordeaux. En 2006-2007, tous les participants 3C du centre de Bordeaux ont été invités à participer à un suivi ophtalmologique. Au total environ 1000 participants ont accepté et ont bénéficié d’examens ophtalmologiques, réalisés à l’inclusion et répétés à plusieurs reprises au cours du suivi. Ces examens ophtalmologiques sont réalisés lors de visites au centre d’examen ou au domicile des participants.

Perspectives

L’étude ALIENOR a notamment permis de mettre en évidence un risque moindre de DMLA chez les personnes ayant des apports élevés en acides gras oméga 3 (provenant principalement du poisson et en lutéine et zéaxanthine (pigments jaunes présents notamment dans les légumes verts et les œufs), ainsi que chez les personnes présentant un profil alimentaire de type méditerranéen, combinant de fortes consommations d’aliments végétaux (fruits, légumes, céréales) et de poisson et une faible consommation de viandes et de produits laitiers. Elle a également montré les liens entre DMLA et certains facteurs génétiques, des facteurs de risque vasculaires ou encore une exposition solaire. Une meilleure connaissance de ces différents facteurs de risque permettra d’aboutir à une meilleure prévention de la DMLA et des autres pathologies oculaires. Un modèle de prédiction de la DMLA, combinant un test génétique, un examen ophtalmologique et un questionnaire de mode de vie a été développé et implémenté dans une plateforme digitale (www.macutest.net).

État d’avancement : terminé

Données concernées : données cliniques, génétiques et d’imagerie, échantillons biologiques

Site internethttp://www.alienor-study.com/

Coordonnées du Délégué à la Protection des Données : Professeur Xavier Daverat, dpo@u-bordeaux.fr  

Your Content Goes Here
Pour toute question sur ces projets et sur l’utilisation de vos données et/ou échantillons, vous pouvez vous adresser au point de contact de la cohorte 3C : contact-dp-etude3c@u-bordeaux.fr